Début de lune de miel entre Québec et la communauté musulmane

1449

MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) – Il y a lieu de parler actuellement d’un climat de détente entre Québec et la communauté musulmane. Toutefois,  si la confiance a l’air d’être mutuelle dans ce mariage de raison entre le gouvernement du Québec et des leaders de la communauté musulmane, les résultats se font, en revanche, attendre des deux côtés.

En effet, si la main tendue rapide de Couillard et la condamnation sans équivoque des attentats terroristes survenus récemment par la communauté avaient contribué à favoriser cette atmosphère, il restait au premier-ministre de passer de la parole aux actes. Cet échange, d’environ une heure à Montréal, qui a abouti à la création d’un groupe de travail, constitue donc une première étape dans ce processus de dialogue.

Contribuer à prévenir le phénomène de radicalisation, notamment chez les jeunes, tel est, entre autres, l’objectif poursuivi par les deux parties. Pour y parvenir, le chef du gouvernement, qui s’était fait accompagner des ministres de la Sécurité publique, Lise Thériault, et de Kathleen Weil, ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, a plaidé en faveur d’une « approche sociocommunautaire ».

« On doit également travailler sur notre société de façon à ce qu’on mette en place un environnement qui éloigne les jeunes particulièrement de ce genre de réaction ou de ce genre de projets qu’on peut dire maléfiques », a déclaré Couillard lors de cette rencontre à laquelle avaient notamment pris part les cofondateurs du Congrès maghrébin au Québec, Monsef Derraji et Lamine Foura ainsi que Samira Laouini, la présidente de l’organisme Communication pour l’ouverture et le rapprochement interculturel (COR).

Des rencontres régulières vont bientôt avoir lieu, a promis le chef libéral qui en a profité pour lancer le message qui suit: « Ne pas nous laisser piéger par deux extrémismes qui se nourrissent l’un et l’autre. D’un côté l’extrémisme religieux qui déforme la religion vers la violence aveugle, la radicalisation. De l’autre côté, celui de l’islamophobie et de l’intolérance. Chacun a besoin de l’autre pour exister. »

Sur le même sujet:

  

MEDIAMOSAIQUE.Com vous recommande:         

MEDIAMOSAIQUE.Com-Articles reliés: