Un téléphone rouge à Montréal pour rejoindre les capitales africaines

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À l’ouverture même de cette nouvelle enseigne sise au 6256 de la rue Henri-Julien, le continent africain avait déjà donné le ton. «Tous les ambassadeurs africains siégeant à Ottawa, ce qui ne se répète pas souvent dans la communauté, avaient fait acte de présence à cette inauguration», a rappelé, d’entrée de jeu, la présidente de la Maison de l’Afrique.

 

Réceptivité non équivoque

Mariam Sy Diawara  informe, dans la même veine, que l’événement avait d’ailleurs été réalisé en partenariat avec toutes les ambassades du continent au Canada. C’est une occasion pour la Maison de l’Afrique «de remercier ces diplomates et de saluer leur pleine et soudaine réceptivité à notre démarche», a-t-elle insisté lors d’une entrevue accordée à l’Agence de presse «Média Mosaïque».

«Cela prouve d’abord que l’Afrique, présente au Canada, via ses ambassades et consulats, manifeste déjà beaucoup d’intérêt pour notre présence  et, de notre côté, nous allons multiplier les initiatives pour dynamiser cette nouvelle relation», a envisagé la femme d’affaires.

 

Du Canada vers l’Afrique et vice versa

Diawara précise également que la Maison de l’Afrique est une place où l’on peut commercer avec l’Afrique. Elle a cité entre autres,  l’import-export. Elle va se charger aussi de la promotion touristique des pays africains. Déjà, avant la création de la Maison de l’Afrique, Mme Diawara avait l’habitude de «les représenter aux très prisés salons internationaux de tourisme, que ce soit  à Montréal, à Toronto ou à New-York», avions-nous appris.

Elle veut mettre son carnet d’adresses (fruit de ses contacts auprès des hommes d’affaires et décideurs bien implantés dans les capitales africaines), au profit des Québécois et des Canadiens, en quête d’opportunités d’affaires en Afrique. À ces derniers, elle rapelle que la Maison de l’Afrique est le lieu où ils trouveront les informations les plus pertinentes sur le continent.

 

Vers un dispositif ambitieux

«Une fois que la Maison de l’Afrique au Canada finit par s’institutionnaliser ici, notre plus grand projet sera  d’avoir un représentant de la Maison de l’Afrique partout en Afrique et partout dans les pays du Nord avec lesquels nous voulons travailler. C’est un peu les débuts de notre « Union africaine » de la diaspora ici quoi (rires…)!», a laissé entendre la Montréalaise.

Même si elle a nourri cette idée pendant au moins vingt ans, Mme Diawara déclare vouloir s’entourer le plus possible de gens avisés dans son cercle immédiat. Elle confie avoir l’intention d’effacer le plus possible sa «petite personne» pour faciliter l’expansion de la Maison de l’Afrique qui appartient, a-t-elle dit, «à toute l’Afrique».

 

Promouvoir une «autre image de l’Afrique»

La fondatrice de la Maison de l’Afrique espère inverser la tendance. Mariam Sy Diawara mise énormément sur cette œuvre et entend mettre tout son poids dans la balance pour que celle-ci « aille loin dans une société où l’on dispose de très peu ou pas du tout d’entreprises riches ou prospères appartenant à des Africains d’origine».

Elle se dit persuadée que «les gens au Canada méconnaissent les Africains et les domaines dans lesquels ils brillent. En exposant notre savoir-faire, en faisant de la Maison de l’Afrique une réussite, les Canadiens feront confiance aux entrepreneurs africains parce qu’ils vont voir une structure qui a émergé au Québec», a conclu la femme d’affaires.

 

 

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PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com ( La présidente de la Maison de l’Afrique, Mariam SyDiawara)