La Maison de l’Afrique : ses origines, son mandat et son offre de services?

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Doit-on être panafricain pour épouser une telle vision? Mariam Sy Diawara, qui se connaît en matière de communication répond, sans vouloir faire de la politique, qu’«il est évident que plus on s’isole dans son coin, moins on atteindra la masse critique nécessaire pour se faire entendre et se faire comprendre dans cette société».

 

Les origines d’une intiative rassembleuse

Cette Montréalaise d’origine ivoirienne dit avoir «surtout voulu donner naissance à une Maison de l’Afrique qui soit à l’image du Maghreb, de l’Afrique du Centre, de l’Afrique de l’Est, de l’Ouest, de l’Afrique du Sud». Dans la même veine, elle tenait à ce que celle-ci « soit également à l’image de la diaspora africaine, qu’elle  soit haïtienne, brésilienne, antillaise, guatémaltèque et tout».

Parlant de la philosophie qui l’a guidée dans cette démarche, Mme Diawara affirme se sentir toujours interpellée depuis une vingtaine d’années par les espaces consacrés à l’Afrique qu’elle a déjà visités lors de ses différents déplacements en Amérique, en Asie et surtout en Europe.

Elle soutient que cela piquait sa curiosité de constater «que ces espaces étaient toujours offerts par des non-Africains. Je ne dis pas que c’était pas bien au contraire! Mais je me suis dit que:  si des étrangers peuvent le faire pourquoi pas un Africain?»

 

Une offre de services diversifiée

S’agissant de l’offre de services, elle informe que cette place, qui a pignon sur rue au 6256 de l’avenue Henri-Julien, «est aussi une librairie où sont exposés des ouvrages de référence et où l’on donnera écho aux différents créneaux de la littérature africaine, d’ici et d’ailleurs. La librairie dispose d’un espace-café qui se prolonge à l’extérieur, très pratique pendant l’été».

Il y a aussi une galerie où une exposition très courue sur le costume traditionnel africain s’impose. On y expose les vêtements qui se sont illustrés dans le continent noir, de ses origines à aujourd’hui. Mme Diawara informe que cette exposition est la deuxième du genre dans le monde après la seule tenue dans le continent africain.

C’est également un espace de réunion où l’on dispose d’une salle polyvalente pour la tenue de petits spectacles dédiés aux différentes communautés. Tout ce qui est «monde», conçu par et pour les communautés, tout ce qui est Afrique se fait ici, a-t-elle poursuivi en soulignant au passage la décision de Radio-Canada de lancer en mars dernier son projet «Espace Monde» à la Maison de l’Afrique.

 

Une structure à but non lucratif?

Pour Mme Diawara, qui révèle avoir pris le soin de consulter, dès le départ, les Africains d’origine, les associations œuvrant dans la communauté, les décideurs de la société d’accueil, les Non-Africains, les Québécois qui se déclarent souvent Africains de cœur, il n’était pas question de créer une association de plus.

«La Maison de l’Afrique a été créée pour répondre à un besoin. On a vu qu’il y avait déjà plein d’organismes communautaires qui répondaient bien aux besoins des Africains et il n’était pas question d’en ajouter un autre. Il fallait une entité privée qui verse dans le privé, qui puisse devenir pérenne et qui n’ait pas besoin d’aller chercher des subventions pour exister.»

 

Un slogan accrocheur: «Vivre l’Afrique en ville»

Fière de son slogan qui dit tout: «Vivre l’Afrique en ville», cette femme d’affaires dit «avoir découvert un vide, on avait besoin d’un espace physique pour l’Afrique où l’on pouvait retrouver une parcelle de tout ce qui fait la richesse et la beauté de ce continent et quisse mettre de  l’avant les affaires», a-t-elle soutenu.

Enfin, c’est une femme qui sourit quand on évoque l’accueil et la réception réservés à La Maison de l’Afrique au Québec. «Écoutez, les gens attendaient vraiment cela. Il fallait le voir, les Africains d’origine, de souche, de cœur, les Panafricains, les Africains de la diaspora, tout le monde s’est approprié la Maison de l’Afrique dès sa lancée en novembre 2009», a décrit Mariam Sy Diawara en entrevue à l’Agence de presse «Média Mosaïque».

 

 

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PHOTOS MEDIAMOSAIQUE.Com( La présidente de la Maison de l’Afrique, Mariam SyDiawara, en entrevue avec le journaliste Donald Jean dans les locaux de la Maison de l’Afrique)