Initier le milieu scolaire québécois à l’Afrique: une priorité pour la Maison de l’Afrique

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L’Afrique, le continent auquel on associe la misère, la corruption et les maladies de toutes sortes,  est très mal connue au Canada et au Québec. Pour s’attaquer à ces clichés qui ont la vie dure et qui font énormément de torts aux Africains d’ici, la Maison de l’Afrique entend mettre l’accent sur une cible scpéciale: le milieu scolaire québécois.

 

Pourquoi le milieu scolaire?

«C’est d’abord les jeunes qui, malgré eux, avalent ces clichés-là et quand on sait que ce sont eux qui vont être les décideurs de demain, si on veut, à l’avenir, que les rapports entre l’Occident et l’Afrique soient différents, il faut les éduquer, leur apprendre l’Afrique autrement», a expliqué la présidente de la Maison de l’Afrique.

Mariam Sy Diawara informe que des linguistes et des professeurs ont été déjà consultés  en ce sens. Cependant, elle insiste pour dire que son équipe serait favorable  à ce que les cours puissent se présenter de «façon orale et non écrite».

 

Venir en aide aux Africains qui naissent ici

Ce programme ne vise pas uniquement la société d’accueil, a-t-elle fait remarquer en pointant du doigt un autre problème chronique. Souvent, a-t-elle indiqué, les jeunes nés de parents immigrants baragouinent à peine ou pas du tout la langue d’origine de leurs géniteurs.

Les formations en langues africaines, en swahili (la langue la plus parlée actuellement en Afrique) et bambara,  dans un premier temps, ensuite dans les autres langues, sont en préparation actuellement à la Maison de l’Afrique pour répondre à ce besoin formulé, dit-elle, par bon nombre de familles immigrantes.

 

L’Afrique, déjà une plaque tournante mondiale en affaires

«On tient également à faire l’initiation à l’Afrique dans les écoles au Québec parce que l’Afrique c’est l’un des plus grands marchés économiques maintenant» a aussi précisé la numéro un de la Maison de l’Afrique, en entrevue à l’Agence de presse «Média Mosaïque».

Mariam Sy Diawara rappelle, à ce titre, que «l’Afrique, c’est un milliard d’habitants, un sous-sol très riche. Cest trois fois plus grand que le Canada en superficie, ça fait beaucoup de terres cultivables. Des terres que la Chine est en train de prendre d’ailleurs…».

Tout pays souhaitant consolider son positionnement dans le monde ne saurait ne pas bien connaître ce marché en pleine émergence, a-t-elle avisé en concluant que cette initiation va se faire dans les écoles pour que cette frange de la population soit bien imbue des potentialités énormes de continent.

 

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MEDIAMOSAIQUE.Com( Des écoliers québécois en compagnie de quelques membres de leur personnel enseignant-Cr Vigile. En bas, Mariam Sy Diawara pose avec le maire de l’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie, François Croteau, lors de la visite de celui-ci à la Maison de l’Afrique)