Bouchard/Taylor proposait de renforcer le CRI
Les membres et la présidente du Conseil des relations interculturelles rappellent, et nous citons, que «la première recommandation du rapport de la Commission Bouchard-Taylor, était de donner plus de moyens au Conseil afin qu’il puisse mieux réaliser sa mission.»
Dans un mémoire intitulé «Prise de position du Conseil des relations interculturelles sur son abolition» reçu par courriel à la rédaction de l’Agence de presse «Média Mosaïque», les membres dudit organisme ont fait état de «leur incompréhension et de leur opposition quant à son abolition».
Contraint de fermer boutique d’ici à la fin de l’année 2010, budget Bachand inspiré des directives de la présidente du Secrétariat au Conseil du Trésor oblige, le CRI, tout en se ralliant au gouvernement, a tout de même tenu à faire comprendre à Québec que «les gains associés à la disparition du Conseil risquent, pour le gouvernement, de se traduire en pertes (…)».
UNESCO: même tonalité
Par ailleurs, cette abolition intervient, a encore évoqué le Conseil, à un moment où l’organisme mondial UNESCO au sein duquel le Québec détient un statut de membre, recommande aux États associés de faire de la diversité une priorité dans leurs politiques gouvernementales.
«Abolir le Conseil est un bien mauvais message qu’envoie le gouvernement, d’autant plus que l’UNESCO, dans son dernier rapport mondial, insistait sur la nécessité d’investir dans la diversité culturelle et le dialogue interculturel», écrit Patricia Rimok qui, dans un sondage, invite tous ceux qui se sentent lésés dans la décision prise par Québec de commenter et de soutenir le Conseil à l’adresse qui suit.
www.conseilinterculturel.gouv.qc.ca/sondage/TakeSurvey.aspx?PageNumber=1&SurveyID=l4KL783
Un mandat plus que jamais justifié
Mme Rimok précise que «le Conseil est un partenaire incontournable et privilégié autant pour le gouvernement que pour les communautés culturelles. Depuis plus de 25 ans, il interpelle divers acteurs, dont le gouvernement, à travers des recommandations».
«Il peut aborder des problématiques qui sont écartées d’emblée par le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles, entres autres, celles amenées par les minorités ethnoculturelles qui voient dans le Conseil un accès privilégié en raison de sa souplesse et de sa disponibilité», a-t-elle fait valoir.
À noter que, dans une récente entrevue accordée à l’Agence de presse «Média Mosaïque», la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, qui est la patronne de Mme Rimok, avait relativisé la pertinence du CRI. Yolande James avait déclaré que «l’abolition du CRI n’est pas un recul pour la diversité» et que le MICC va «assumer le rôle et la mission du Conseil des relations interculturelles».
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PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com/Cr Hubert Molaire (La présidente du Conseil des relations interculturelles, Patricia Rimok. Décembre 2009)