Fernand Jean-Louis: «Les Haïtiens paient le prix de leur lâcheté»

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QUESTION: C’est quoi votre réaction, Fernand Jean-Louis, par rapport à la décision de la ministre Yolande James de suspendre le programme de parrainage humanitaire.

FERNAND JEAN-LOUIS: Tout d’abord, il faut se demander, s’agit-il de la décision de la ministre ou de celle du gouvernement? Mais peu importe, ce n’est pas sérieux, je dois vous dire que c’est un manque de respect total envers la communauté haïtienne. 

Les Haïtiens paient le prix de leur lâcheté, le prix de leur indifférence quand on considère le poids numérique de cette communauté au Québec qui ne peut se concerter dans le but d’influencer le cours des choses.  Voyez-vous ce qu’on nous a offert comme programme humanitaire! J’avais déjà dénoncé ce programme dès son lancement. Cette façon de le suspendre est encore plus choquante. Je dois dire que c’est une déception totale.

 

QUESTION: À qui le blâme? À la ministre ou aux retardataires?

FERNAND JEAN-LOUIS: Moi, je blâme les soit-disant leaders qui défendent leurs petites mesquines positions et la communauté elle-même. Parce que la communauté a les moyens de se faire respecter. Elle contribue à la richesse et à la prospérité du Québec. Quand un Québécois offre un boulot à un Haïtien, ce n’est pas une faveur, l’Haïtien aide la société.

Moi, en tant que directeur d’un centre communautaire, j’aide la société québécoise à ma façon. Je permets aux Haïtiens et à des immigrants de diverses nationalités de mieux s’intégrer dans cette société. Franchement, ça me déçoit, je pense que la communauté haïtienne doit se mettre debout, doit se réveiller pour réclamer ce que la société lui doit pour sa contribution.

 

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*PHOTO: Fernand Jean-Louis est entrepreneur et est drecteur du Centre communautaire Alpha à Montréal.