Échec du multiculturalisme enseigné à l’école au Canada

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Saviez-vous que le multiculturalisme fait le black-out sur «les questions de diversité et d’équité» à l’école au Canada?  La professeure Adeela Arshad-Ayaz de l’Université Concordia vient tout juste de dresser un tel constat en accordant «une note d’échec» à l’enseignement du multiculturalisme.

 À en croire la chercheure en sciences de l’éducation, qui a proposé une solution en ce sens, « la manière dont nous enseignons actuellement le multiculturalisme fait défaut parce qu’elle n’arrive pas à rapprocher les groupes diversifiés culturellement…»

 

À la base d’un tel fiasco

La principale cause de «cet échec» réside, de l’avis d’Adeela Arshad-Ayaz, dans « l’incapacité à mieux impliquer les professeurs, issus de groupes majoritaires, dans la préparation de l’enseignement du multiculturalisme », lit-on dans un communiqué diffusé par l’Université reçue à l’Agence de presse «Média Mosaïque».

Évoquant la nécessité de mettre l’accent sur les problématiques contemporaines de la vie en société dans le curriculum scolaire, Mme Arshad-Ayaz déclare, et nous la citons: « nous ne devons pas oublier notre objectif premier, qui est de créer une société et un monde plus équitables».

«C’est seulement en abordant les questions de justice et d’équité que les étudiants des groupes dominants et minoritaires s’impliqueront. Cette façon de penser entraînera une empathie sociale qui constitue un bon point de départ pour comprendre la diversité », a-t-elle prévenu.

 

Le multiculturalisme «folklorique» est révolu

La Pre Arshad-Ayaz, qui a fait part de  sa solution dans une communication qu’elle a présentée récemment au Congrès des sciences humaines, «la simple reconnaissance des autres cultures ne suffit pas. Les étudiants doivent s’engager dans un apprentissage actif sur les processus locaux et globaux qui créent l’inégalité et la différence.»

Grosso modo, elle recommande «d’examiner d’autres facteurs, tels que l’histoire, la politique mondiale, l’environnement, ainsi que les accords et traités locaux, régionaux et internationaux liés à la création des classes sociales, du pouvoir et des différences entre homme et femme», en lieu et place de ce qu’on enseigne actuellement à l’école qui ne permet que «d’étudier uniquement les différences de culture».

 

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PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com/Cr UC (La professeure et chercheure en sciences de l’éducation, Adeela Arshad-Ayaz,  de l’Université Concordia