12 janvier 2011: 16h53, le «goudou goudou» ne s’est pas répété

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Le compte à rebours s’est égréné et les secousses sismiques meurtrières, tant redoutées par les Haïtiens le jour même de l’anniversaire du séisme du 12 janvier, n’ont, heureusement, pas été au rendez-vous. Les cris assourdissants qui ont fait suite à la catastrophe il y a un an ont fait place nette à une minute de silence conformément à la consigne émise par les autorités.

En effet,  le gouvernement haïtien avait demandé à la population d’observer une pause symbolique de soixante secondes pour saluer la mémoire des 316 000 personnes tuées lors du tremblement de terre. Le bilan vient d’être revu à la hausse par le premier-ministre Jean-Max Bellerive.

Les médias de Port-au-Prince captés à l’Agence de presse MÉDIAMOSAÏQUE rapportent, en effet, que plusieurs centaines de personnes massées dans l’aire du Champs de mars, à proximité du Palais national, cassé par séisme, étaient visiblement hyperconcentrés en se souvenant de ce triste instant qui a changé à jamais le cours de leur vie.

Dans la même veine, pour réconforter leur foi malgré l’adversité ambiante qui s’est renforcée via l’apparition mystérieuse d’une épidémie mortelle de choléra, des milliers d’autres ont pris part à une messe commémorative dans les parages de la grande cathédrale de Port-au-Prince, réduite en gravats  il y a un an jour pour jour dans la capitale haïtienne.

Traumatisés par le cataclysme du 12 janvier l’an dernier qui a transformé Port-au-Prince en une vaste nécropole, bon nombre d’Haïtiens, superstitieux, craignant la répétition d’une telle horreur, avaient souhaité dormir à la belle étoile pour éviter d’être à nouveau prisonniers des décombres.

«Goudou goudou»: nouveau terme utilisé en créole en Haïti pour désigner le tremblement de terre

 

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PHOTO MEDIAMOSAIQUE/Cr AFP (Des Haïtiens en train de commémorer le premier anniversaire du séisme aux abords de la cathédrale Notre-Dame de Port-au-Prince)