‌Le fleuve St-Laurent, un dépotoir d’eaux usées?

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Le fleuve Saint-Laurent, d’où provient l’eau douce que nous consommons au Québec, n’est pas au-dessus de tout soupçon. «Des millions de litres d’eaux usées brutes (y sont déversés) chaque année», a appris l’Agence de presse «Média Mosaïque».

 

 

 

C’est très grave, diriez-vous avec raison? Car, « pour des millions de Québécois, le fleuve Saint-Laurent est la source d’eau potable, ainsi, protéger la santé du fleuve, c’est aussi protéger celle des citoyens et de tout l’écosystème fluvial », a déploré la directrice régionale d’«Union Saint-Laurent Grands Lacs», Hélène Godmaire.

Le Saint-Laurent, un dépotoir?

Selon le Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE), qui a fait état d’un rapport dénommé «Eaux usées et Fleuve Saint-Laurent: problèmes et solutions» analysé par «Union Saint-Laurent Grands Lacs» et «Coalition Eau Secours!» à partir des données colligées par le Ministère des Affaires municipales et des Régions du Québec, «les infrastructures de plusieurs villes ne peuvent répondre à la demande».

«La prévalence des égouts unitaires dans de nombreuses municipalités riveraines du Saint-Laurent est un problème important. Dans ces communautés, les tuyaux qui transportent les eaux usées sanitaires des maisons et des entreprises vers les stations d’épuration sont combinés aux tuyaux qui recueillent les eaux pluviales de la rue. Lors de fortes pluies ou de fontes des neiges, ces conduites peuvent être rapidement débordées. Pour empêcher les inondations, cette soupe d’eaux usées est détournée directement dans le fleuve Saint-Laurent», a rapporté RQGE.

Pourtant, à en croire Hélène Godmaire, « le rejet d’eaux usées brutes dans le Saint-Laurent ne devrait se produire qu’en cas d’urgence». La directrice régionale d’«Union Saint-Laurent Grands Lacs» croit que « non seulement les infrastructures vétustes doivent être modernisées afin de corriger entre autresles débordements, mais il faut également revoir la gestion des eaux pluviales ».

Recommandations du rapport

Pour aider à protéger notre principale source d’eau potable, ledit rapport recommande une série de mesures de la part du gouvernement du Québec, des municipalités et des individus. En plus de l’amélioration des infrastructures, il y a des mesures qui peuvent être prises rapidement.

Il faut «améliorer la gestion des eaux pluviales», «éliminer les débordements des égouts unitaires et les connections croisées»,«contrôler la pollution à la source (industrielle et domestique)», «Réduire la consommation d’eau»,«réaliser la désinfection», exigee-t-on dans ce rapport.