Au tour de la Bibliothèque nationale de cibler les nouveaux arrivants

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La Grande Bibliothèque de Montréal se met également en mode diversité. Un projet spécial, dénommé «L’heure du conte TD», a permis à Guy Berthiaume, le président-directeur général, d’exposer les raisons qui poussent son institution à s’attirer une présence plus significative de la diversité qui constitue d’ailleurs près de 50% de la population montréalaise.

«La Bibliothèque nationale a une vocation toute spéciale en ce qui a trait à l’accueil que doit réserver la société québécoise à ses nouveaux arrivants, a d’entrée de jeu, fait remarquer, M.Berthiaume dans une entrevue que lui a accordée l’Agence de presse MÉDIAMOSAÏQUE dans le cadre du lancement de «L’heure du conte TD».

 

«L’heure du conte»

Invité à faire le lien entre son projet et les nouveaux arrivants, Guy Bethiaume explique que «la Grande Bibliothèque a un rôle primordial pour faciliter leur arrivée ici et faciliter leur intégration dans la société d’accueil. L’une des façons qui nous a semblé logique de jouer ce rôle-là, en plus de toute une panoplie d’autres moyens qu’on met à la disposition des nouveaux arrivants, c’était de créer «L’heure du conte».

«C’est une heure au cours de laquelle on raconte aux enfants de trois à cinq ans des contes, de faire cette heure du conte-là dans les autres langues qui sont présentes ici à notre espace-jeunes; en français et en anglais, mais aussi dans cinq autres langues : le créole haïtien, l’arabe, l’espagnol, le chinois, le roumain.»

Il croit que c’est «une excellente idée d’offrir dans ces cinq langues-là des contes en même temps d’offrir aux parents de ces enfants la possibilité de se rencontrer pendant que les enfants écoutent et aussi d’interagir avec les animateurs pour en apprendre davantage sur la société québécoise.»

 

Pourquoi la Banque TD?

«Nous savions au départ que la Banque TD était très intéressée à promouvoir la littératie, les habitudes de lecture chez les Canadiens, en particulier chez les nouveaux arrivants et c’est donc pourquoi nous leur avons proposé de devenir notre partenaire», a répondu Guy Berthiaume.

Le No 1 de BAnQ a souligné la spontanéité de cet établissement financier envers la démarche initiée par son institution. Car, a-t-il jugé, «une telle activité va en droite ligne avec notre mission. La Banque TD nous a offert la possibilité de mettre sur pied cette heure du conte dans ces langues étrangères qui ne sont ni le français ou l’anglais.»

Mode d’emploi

Selon les prévisions de Berthiaume,  La Bibliothèque nationale présentera les contes dans les langues créole et espagnol à compter du printemps 2011. Les trois autres langues arabe, chinois et roumain, figurent à l’agenda de 2012 . «Et à terme, si le cycle fonctionne bien, on pourrait ajouter même d’autres langues qu’on retrouve à Montréal, notamment, le russe, etc.», a-t-il projeté.

«Nous souhaitons développer la série et l’accroître, mais on en est pour l’instant aux premiers balbutiements, la première lecture aura lieu le jeudi 3 février à 13h30 en espagnol et ce sera la hora del cuanto, tandis que pour le créole haïtien tous les jeudis d’avril. Ce sont les deux premières langues dans lesquelles on va débuter l’exercice. Les enfants pourront à cette occasion écouter les contes dans la langue d’origine et dans celle de la société d’accueil.»

 

Diversité: clin d’oeil de la BAnQ

Évoquant l’intérêt de la Bibliothèque nationale en ce sens, M.Berthiaume informe avoir mis en place un comité consultatif présidé par lui-même dans le but de mieux répondre aux attentes des nouveaux arrivants. «Spontanément, bénévolement, des gens provenant de diverses communautés culturelles viennent apporter leur contribution et nous suggérer pour être encore mieux à l’écoute», a-t-il fait valoir.

À en croire le patron de la Bibliothèque nationale, agir autrement serait faire fi de la réalité démographique du milieu desservi par BAnQ. «Pour nous c’est une des façons de répondre à notre mandat, de nous familiariser avec les communautés culturelles, mieux rendre service aux nouveaux arrivants. C’est notre mission, notre mandat de les accueillir, de les aider à mieux s’intégrer à la société québécoise», a conclu Guy Berthiaume.

 

MEDIAMOSAIQUE.Com Articles relies:

PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com/ Cr L.E-Doré (Guy Berthiaume, à droite recevant le chèque de 60 000 dollars des mains de Paul Lelièvre, vice-président de district, Métropole Ouest, région du Québec, TD Canada Trust dans le cadre du partenariat liant celle-ci à la Bibliothèque nationale)