Pour gagner un 3ème mandat, Tremblay choisit la carte de l’offensive (MUNICIPALES)

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Pas question de rester sur la défensive! C’est un Gérald Tremblay tout feu tout flamme, plus combattif que jamais, ragaillardi apparemment par la ferveur visible de ses militants ce jour-là, qui a présenté ses 102 candidats au terme du congrès de son parti «Union Montréal», le dimanche 30 août dernier, a constaté sur place une équipe de l’Agence de presse «Média Mosaïque».

Tout un show en images…

En effet, pour inaugurer sa campagne électorale, à l’amphithéâtre du Cégep Maisonneuve (plein à craquer pour l’occasion), rien n’a été laissé au hasard. Un show, conçu et ficelé de bout en bout, laissant percevoir en filigrane la dextérité des experts en images, a permis à M.Tremblay de galvaniser une foule qui était déjà pendue à ses lèvres.

Le patron d’«Union Montréal» a été la dernière personne à faire son apparition dans la salle. Sous les vivats de ses supporters (environ un millier) réclamant un troisième mandat, M.Tremblay, accompagné d’une meute de cameramen et de photographes, a fait le tour de l’amphithéâtre avant de gravir la tribune pour s’en prendre, dans les secondes qui ont suivi, directement à Louise Harel de «Vision Montréal».

Tout le long de son speech, pas un mot à l’endroit du chef de «Projet Montréal»! Les petites phrases assassines ont été plutôt lancées en direction de Mme Harel à qui Gérald Tremblay, a, d’entrée de jeu, prévenu qu’il veut «une campagne d’idées et de propositions pour Montréal, une campagne de l’avenir, une campagne du 21e siècle» tout en insistant sur la notion du «respect» du vis-à-vis.

Tremblay, un champion de l’éthique et de l’intégrité?

Dans un discours  apparemment maîtrisé par cœur, les premières notes ont été stratégiquement pensées de façon à ce que le maire (dont l’administration fait l’objet de plusieurs enquêtes policières) puisse, dès le départ, déblayer le terrain là où «Union Montréal» a encore du chemin à faire pour regagner la confiance des Montréalais.

Pour ce faire, Gérald Tremblay a puisé dans le passé de Louise Harel et cité quelques-unes des idées phares mises de l’avant par celle-ci depuis la précampagne électorale, pour prouver que l’ex-ministre péquiste est très mal placée pour lui donner des leçons «d’intégrité, d’éthique et de gouvernance».  

Il reproche à Mme Harel, alors ministre des affaires municipales en 2001, d’avoir adopté un décret pour modifier expressément, selon lui, les règles du jeu dans l’octroi des contrats. Un acte, qui ne favorise pas la transparence et qui brime le droit des élus dans l’exercice de leurs fonctions, a-t-il dénoncé.

Dans le même temps, Tremblay s’est même permis de qualifier Louise Harel de «girouette», un terme interdit depuis quelque temps à l’Assemblée nationale. «Car, auparavant Mme Harel estimait que Montréal était une ville trop décentralisée, voilà que, présentement, elle envisage de re-centraliser la ville… Même si c’est un terme anti-parlementaire, madame, monsieur, c’est une girouette!». Quoi de mieux pour faire bondir une assistance partisane!

Des réalisations mises de l’avant, mais aussi des projets…

Dans un message préenregistré, diffusé sur écran géant, qui a résumé les grandes réalisations de son équipe, (il a également répété quelques-unes lors de son intervention), M.Tremblay rappelle que Montréal était une ville de nids-de-poule. Il aussi précisé que les bibliothèques ont presque doublé le nombre de leurs heures de service sous son administration.

Il a mis l’accent sur la sécurité qui est revenue dans la cité et insisté sur le statut de Montréal qui est désormais reconnue officiellement comme «la métropole économique du Québec» par le gouvernement provincial. Le maire s’est aussi vanté de la propreté qui s’installe dans la ville et de l’insalubrité qui n’existe plus, selon lui, dans les logements occupés par les gens issus des «communautés d’origines diverses» fraîchement arrivés.  

Tremblay bombe le torse pour avoir été l’architecte du vélo libre-service BIXI qui fait actuellement les délices de bon nombre de grands centres urbains occidentaux. Attitude similaire également affichée par le maire en évoquant les logements sociaux abordables qu’il a construits, de même pour les travaux de réaménagement de l’Avenue du Parc.

En termes de projets, le chef d’«Union Montréal» dit en avoir plein sur les bras. Gérald Tremblay a, entre autres, énuméré, la navette ferroviaire vers l’aéroport, les  muséums nature. L’échangeur Turcot, l’autoroute Bonaventure, le Vieux-Port, le canal Lachine, la cour de triage, le parc Jean Drapeau, etc. figurent également dans l’agenda du maire qui supplie les Montréalais de lui accorder un troisième mandat.

 

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PHOTOS MEDIAMOSAIQUE.Com/Cr Hubert Molaire (En haut, Gérald Tremblay en train d’haranguer la foule au Cégep Maisonneuve le dimanche 30 août 2009. Derrière lui une centaine de candidats d’Union Montréal). En bas, 1ère rangée à droite, il fait la bise à Monica Ricourt(district Ovide-Clermont). 2ème rangée, à droite,  il pose avec André Lavallée (arrondissement Rosemont). 3ème rangée, une vue de l’assistance.