Flanquée de son No 2, Benoît Labonté, la chef de «Vision Montréal», Louise Harel a donné le ton de la campagne électorale en fouettant les ardeurs de ses troupes au parc Jarry le dimanche 30 août 2009, a constaté sur place une équipe de l’Agence de presse «Média Mosaïque».
Sous les applaudissements de près d’un millier de sympathisants venus soutenir ses 75 candidats debout derrière elle sur la tribune d’une tente montée spécialement en la circonstance au centre du parc, l’ex-ministre des affaires municipales a brandi son balai et promet de «faire le grand ménage le 1er novembre prochain».
La table a d’abord été mise par le chef de l’opposition officielle sortant à l’hôtel de ville, Benoît Labonté, qui a annoncé que tout est déjà «en marche» et qu’«un vent de changement» va souffler sur Montréal cet automne.
Labonté: deux mandats pour Tremblay, ça suffit!
«Les grandes villes du monde regardent Montréal dans le rétroviseur», a lancé Labonté qui a accusé Gérald Tremblay de n’avoir rien foutu au cours des huit dernières années. Il dit ne pas pouvoir comprendre l’audace démesurée du maire qui a osé solliciter un autre mandat de quatre ans.
Pour Benoît Labonté, les Montréalais auront un choix très clair à faire le 1er novembre prochain. À eux de choisir le «mode ralenti» de Gérald Tremblay ou le «mode rapide» proposé par «Vision Montréal», a-t-il martelé.
Harel refuse de mordre à l’hameçon de Tremblay
Prenant la parole, de son côté, l’ex-députée d’Hochelaga-Maisonneuve a, d’entrée de jeu, dénoncé le fait que le chef d’«Union Montréal» ait suggéré les thèmes, les sujets, les dossiers, qui doivent dicter le ton et l’agenda de la campagne électorale.
Il ne revient pas à Gérald Tremblay de décider «sur quoi les Montréalais veulent voter», a répliqué Mme Harel. «Les Montréalais n’en peuvent plus des enquêtes policières, de contrats gonflés, des soumissions qui ont l’air arrangées et surtout, des structures superposées où on sait plus c’est qui prend les décisions, c’est sur tout ça que la campagne va porter durant les prochaines semaines», a rectifié Louise Harel.
Se disant déçue de la gestion de la ville par l’équipe au pouvoir, balai en main, l’ex-ministre des affaires municipales invite tous les secteurs à adhérer à la plateforme de «Vision Montréal» pour que les résidents de la métropole puissent recouvrer leur fierté d’être Montréalais.
En plus de l’éthique qui demeure cruciale aux yeux de Mme Harel, elle a aussi proposé une ville «verte», «plus solidaire» et «plus propre» aux Montréalais. L’ex-parlementaire a également confié qu’elle rêve de faire Montréal, l’hôtesse de l’Exposition universelle 2020. Un projet assez «emballant», a-t-elle, elle-même précisé.
À noter que, contrairement au spectacle offert le même jour par «Union Montréal» au Cégep Maisonneuve où Gérald Tremblay présentait, un peu plus tôt dans la matinée, ses 102 candidats à la population (bon nombre des militants d’«Union Montréal» étaient en veston/cravate), au parc Jarry, la cérémonie avait plutôt l’air d’une fête de famille et la majorité des sympathisants de «Vision Montréal» étaient plutôt en tenue décontractée.
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PHOTOS MEDIAMOSAIQUE.Com Cr Hubert Molaire (En haut, la chef de «Vision Montréal», Louise Harel brandissant son balai. En bas, 1ère rangée, des membres de «Vision Montréal» suivant l’exemple de leur chef. 2ème rangée, à gauche, Louise Harel pose avec son candidat Harry Delva. À droite, Mme Harel en compagnie de son numéro deux Benoît Labonté). 3ème rangée, une vue de la tente de «Vision Montréal» au parc Jarry.