Un très mauvais calcul de la part de l’opposition qui espérait faire des gains substantiels à Montréal-Nord lors du scrutin du 1er novembre. Les résultats ont bel et bien démontré que l’administration Tremblay a pu remonter la pente et retrouver l’estime des Nord-Montréalais.
Victoire à la mairie de Montréal-Nord
En effet, «Union Montréal» a conservé la mairie de l’arrondissement qui faisait l’objet de toutes les convoitises suite au départ inattendu de l’ex-édile Marcel Parent. Comble de l’ironie, c’est un ex-policier dont les opposants laissaient craindre une gouvernance beaucoup plus musclée, Gilles Deguire, qui a facilement remporté la mise.
M.Deguire a récolté 6 784 voix (40,5%) face à son plus proche rival, Daniel Renaud (Vision Montréal) qui en a obtenu 4 317 (25,8%). Michelle Allaire du «Renouveau municipal de Montréal» s’est attiré le vote de 3213 électeurs (19,2%), tandis que Ronald Boisrond de «Projet Montréal» n’a eu les faveurs de seulement 2 438 votants, ce qui lui procure un score de 14,6% des voix.
Les postes de conseillers d’arrondissement dans son escarcelle
Dans le district Ovide-Clermont où la bataille était cent pour cent haïtienne entre Monica Ricourt (Union Montréal) et Guerline Rigaud (Vision Montréal), l’ex-attachée de presse de la ministre libérale Line Beauchamp l’a remporté avec plus de 1300 voix, soit (43,3%) sur la préférée de Louise Harel qui en a recueilli 2 020, autrement dit 26,4% du vote.
Même scénario dans le district électoral de Marie-Clarac. Chantal Rossi du parti «Union Montréal» a fait l’essentiel en réalisant 39% du vote. L’opposition se partage le reste. Roland Carrier (Vision Montréal) s’est emparé de 31,4% , 15,7% va à Jeannette Belisle (Renouveau municipal de Montréal) et 14% à Saïd Ghoulimi (Projet Montréal)
De même pour les postes de conseillers de ville
Toujours dans Marie-Clarac, la population n’a pas mordu à l’hameçon du changement en élisant ses conseillers de ville. Clementina Teti-Tomassi d’«Union Montréal » a neutralisé les opposants en s’arrachant 3 410 des voix (37,8%). Marc L. Fortin de «Vision Montréal» s’en est tiré avec 2817 votes (31,2%), Hugues Surprenant de «Projet Montréal», quant à lui, a attiré 1456 électeurs (16,1%) tandis que 14,9% (1 345 voix) du vote revient à Louis Pelletier du «Renouveau municipal de Montréal».
Dans la même veine, le candidat sortant dans Ovide-Clermont, Jean-Marc Gibeau d’«Union Montréal » a facilement été réélu en remportant 49,2% du vote (3 787 voix) alors que sa plus proche rivale Brunilda Reyes qui avait fait pas mal de vagues n’a pu séduire que 2 035 électeurs pour le comte de « Vision Montréal » ( 26,4%).
Il s’agit, en effet, d’un véritable camouflet pour les deux formations politiques «Vision Montréal» et «Projet Montréal» qui projetaient ratisser large en surfant sur une vague anti-Tremblay née de la gestion controversée de la crise provoquée par la mort du jeune latino Freddy Villanueva. L’opposition et les groupes communautaires à Montréal-Nord, hostiles au statu quo, qui s’est refait une virginité politique lors des dernières élections municipales, ont tout intérêt à se demander pourquoi leur discours n’arrivent jusqu’ici pas à séduire le cœur des Nord-Montréalais.
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PHOTOS MEDIAMOSAIQUE.Com/Cr. Hubert Molaire (Les chefs des partis municipaux, de gauche, à droite, Richard Bergeron «Projet Montréal», Louise Harel «Vision Montréal» et Gérald Tremblay «Union Montréal»)