L’écoute: l’arme de séduction massive d’Obama

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Il s’agit de l’«arme» la plus redoutable dont dispose le président américain. Ils sont nombreux à penser qu’une telle capacité d’Obama lui permettra de faire la différence dans bon nombre de situations.

 

 

 

 

 

Certains vont jusqu’à prédire qu’une telle vertu de la part de Barack Hussein Obama, celle de se mettre pleinement à l’écoute de ses interlocuteurs, lui fournira les réflexes occasionnels nécessaires pour bien réussir son mandat présidentiel.

Sa rencontre avec le premier-ministre canadien, Stephen Harper, lors du Ve Sommet des Amériques à Trinidad and Tobago, comme on peut le constater à travers la photo, fournit un indice de plus de cette valeur qui contribue à mystifier la personnalité de l’homme.

Sa politique de «l’oreille tendue» est souvent rapportée dans les médias. Plusieurs personnes, qui ont déjà rencontré le président américain, ont également confié avoir été surprises de constater sa prédisposition à tenir compte des vues d’autrui dans ses considérations, même quand celles-ci sont diamétralement opposées aux siennes.

Image reçue du bureau du PM canadien

À noter que, c’est la troisième fois qu’Obama a rencontré Harper au cours de sa vie. Leur premier tête-à-tête remonte à la mi-février lors de la première visite officielle du président américain à l’étranger. Un périple qui avait duré seulement quelques heures à Ottawa. La deuxième, lors du G20 à Londres. Pourtant,  la photo laisse l’impression que les deux hommes se sont connus depuis plusieurs années.

Est-ce pour démontrer qu’une parfaite chimie se dégage entre les deux hommes que le bureau de Stephen Harper a fait parvenir cette photo à l’Agence de presse «Média Mosaïque»? On peut douter que l’effet souhaité soit l’inverse, même si tout le monde sait que Harper et Obama n’ont pas d’atomes crochus, du moins politiquement. Le premier étant de droite et le second, de gauche.

Obama: «sans rancune»

Sa capacité à se réconcilier et à faire équipe avec Hillary Clinton, sa tenace rivale lors des primaires démocrates;  son attitude, son respect envers John Mc Cain, l’adversaire républicain au scrutin du 4 novembre 2008, même après sa victoire à la présidentielle américaine, en disent long. On peut accorder le bénéfice du doute à Obama d’avoir pardonné le premier-ministre Harper.

Rappelons que c’est un membre du staff rapproché de Stephen Harper qui avait filé une information confidentielle de l’équipe de campagne d’Obama à la chaîne candienne CTV (une info qui a été reprise rapidement par les médias US), à un moment où la lutte était serrée en Ohio entre les deux candidats à l’investiture du Parti démocrate. Harper s’était officiellement excusé et estimait alors qu’une telle fuite aurait pu être préjudiciable au sénateur Obama.

L’équipe de campagne d’Obama voulait alors rassurer le cabinet du premier-ministre canadien que sa position publique sur le dossier du libre-échange (ALÉNA) était typiquement dictée par les humeurs de la campagne électorale et non par la politique réelle que comptait vraiment appliquer Barack Obama au cas où il remporterait les élections américaines.


(PHOTO) Le président Obama, on peut plus prédisposé à écouter le PM canadien Stephen Harper lors de leur récent séjour à Trinidad