Le portrait de Montréal change et Desjardins s’adapte (AFFAIRES / DÉMOGRAPHIE)

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Né de la volonté de doter un pouvoir économique aux francophones du Québec, le Mouvement Desjardins amorce un nouveau virage : celui d’en faire autant désormais avec les communautés culturelles et les nouveaux arrivants qui constituent depuis quelque temps un vis-à-vis incontournable, a confié un haut-cadre de cette institution, Marc Pominville,  lors d’une entrevue à l’Agence de presse «Média Mosaïque».

Tout en gardant jalousement l’esprit de communauté et de proximité qui a fait son succès dans le milieu de la finance au Canada, Desjardins, via sa Caisse de Mercier-Rosemont qui a regroupé trois succursales dans l’Est de Montréal, adapte définitivement sa stratégie de marché. Raison évoquée par le directeur général Marc Pominville : «le portrait démographique de Montréal a changé avec l’immigration, le marché a changé et le Mouvement Desjardins s’ajuste à cette réalité».

 

Un choix avant-gardiste?

De l’avis de M.Pominville, qui a roulé sa bosse  pendant plus d’un quart de siècle au sein de l’institution avant de devenir en 2003 le No Un de la Caisse de Mercier-Rosemont,  «cette décision a été mûrement réfléchie et il y a, a-t-il dit,  une ferme volonté qui participe de ce changement de cap qui nous rapproche de façon inimaginable des différentes communautés et  nous nous en réjouissons d’avoir été à l’avant-garde».

Pominville se félicite «de pouvoir adapter l’offre de services de la Caisse» à sa clientèle bigarrée. «Que ce soit en termes de produits financiers ou en conseils: notre champ d’expertise va du service le plus basique (épargne et crédit) aux produits financiers les plus spécifiques : les assurances, les plans de retraite, la planification financière, les conseils, les produits de cession, des produits spéciaux pour des groupes cibles comme les jeunes, les personnes âgées, bref une panoplie de produits à la hauteur de n’importe quel compétiteur», a-t-il détaillé.

 

Changement de pair avec la «culture Desjardins»

«Les autres compétiteurs ne peuvent se permettre de s’ajuster comme nous dans notre approche parce que nos patrons sont nos membres, nous n’avons pas d’actionnaires qui imposent leurs lois ici. Nous inisistons là-dessus», a précisé le directeur général de la Caisse de Mercier-Rosemont.

Ce dernier, de poursuivre: «on est une institution financière avec des bases financières solides, ça on se gêne pas pour le dire : capitalisation, rendement, mais avant tout, c’est des convictions et de la passion humaine», a-t-il évoqué pour faire le lien entre la richesse accumulée et le souci de redonner à la communauté desservie.

Marc Pominville a pris le soin d’expliquer «tout le naturel» qui a facilité, selon lui, cette adaptation. Le responsable a mis de l’avant «le côté coopératif» de son institution financière qui fait «toute la différence et qui a rendu la tâche plus facile pour Desjardins vis-à-vis de la diversité», a-t-il fait remarquer au micro de MEDIAMOSAIQUE.Com.

Il décrit sa «façon de travailler qui met l’accent sur la proximité comme étant la clé» de sa réussite. «On a des projets avec différentes communautés. On développe avec leurs leaders, les responsables d’associations et d’organismes,  bon nombre de projets. On fait des activités de regroupement, on apprend à mieux se connaître, on parle d’offres de services qui s’adaptent aux besoins formulés», a explicité le DG de la Caisse de Mercier-Rosemont .

 

 

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    PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com (le directeur général de la Caisse de Mercier-Rosemont, Marc Pominville)