Une vue du PQ sur l’Islam provoque la colère dans la communauté musulmane

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La virulente sortie de la députée de Marguerite-D’Youville, Monique Richard,  le 2 décembre dernier, à l’Assemblée nationale, à l’encontre de l’École Dar Al Iman, a provoqué une montée de lait dans la communauté musulmane et ravivé le dégoût des gens de ladite confession religieuse envers cette prise de position endossée par le Parti Québécois sur l’Islam.

La réplique, proportionnellement musclée, des Québécois d’origine musulmane, n’allait pas tarder. En effet, la publication dans les jours qui ont suivi d’un communiqué de presse du RAC (Regroupement des Algériens du Canada) et d’un éditorial de nos confrères d’Atlas Montréal, reçus à la rédaction de l’Agence de presse MÉDIAMOSAÏQUE,  illustrent grosso modo l’humeur de la communauté.

Au-delà d’une école: une communauté…

«Se basant sur des citations du chef du Congrès musulman canadien, sans vérifier ses sources et ses connaissances, madame Monique Richard a écorché l’ensemble de la communauté musulmane par ses insinuations légères et sans fondement», a dénoncé Rachid Boudjarane, le président du RAC (Regroupement des Algériens du Canada).

Pour sa part, le bimensuel Atlas Montréal, sous la plume de son éditorialiste, Adelghani Dades, a jugé que «Monique Richard, en effet, a gravement insulté et offensé 300 000 bons Canadiens d’une part; elle a donné un prétexte rêvé à certains « chroniqueurs » et analystes d’y aller à nouveau de leurs pamphlets et brûlots islamophobes», de l’autre.

Intervention de Marois sollicitée

Si Boudjarane dit admettre que «Le Parti Québécois, (est) reconnu pour le respect de la diversité culturelle», il a cependant lancé une mise en garde au PQ qui, à son avis, «doit mettre fin à ses insinuations qui ne peuvent que diviser la société québécoise et alimenter les préjugés dont nos enfants en souffrent déjà assez. Le désir de monter dans les sondages ne doit pas se faire au détriment d’une partie de la société.»

Craignant, de son côté, ce qu’il appelle «une amplification et un renforcement des préjugés qui s’expriment déjà trop souvent, à l’encontre des Québécois de confession musulmane, dont beaucoup de militants ou de sympathisants péquistes», Dades va un peu plus loin en exigeant des «excuses» de la part de la chef Pauline Marois, étant donné que celle-ci est, dit-il, la «voix la plus autorisée» du PQ.

 

L’étincelle qui a mis le feu aux poudres

À noter que, ce tollé fait suite aux questionnements de la députée de l’Opposition officielle le 2 décembre dernier à l’Assemblée nationale autour du financement accordé par le gouvernement du Québec à une école musulmane. S’adressant à Line Beauchamp, la ministre de  l’Éducation du Loisir et du Sport, Monique Richard avait déclaré et nous reproduisons textuellement ses propos :

«M. le Président, depuis 2006, le gouvernement verse plusieurs milliers de dollars en subventions à l’École Dar Al Iman. Cette école, qui se réclame de la philosophie des Frères musulmans, prône une interprétation littérale du Coran qui n’est rien de moins une islamisation complète de la société. Nul autre que le fondateur du Congrès musulman canadien est outré qu’une école associée à une telle philosophie soit financée par le gouvernement, et je cite: «Ils sont contre la civilisation occidentale et l’essentiel de leur philosophie est antisémite, anti-gais et anti-femmes.»

«De son côté, un ancien cadre du Service canadien de renseignements et de sécurité estime que les fonctionnaires devraient pousser plus loin leurs vérifications. Devant ces révélations troublantes, la ministre trouve-t-elle acceptable de financer une école qui prône ce genre de valeurs?» fin de citation.

 

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PHOTOS MEDIAMOSAIQUE.Com (Les logos du Parti Québécois, du Regroupement des Algériens du Canada-RAC- et du bimensuel maghrébin Atlas Montréal)