Bon nombre de gens sont étonnés, voire choqués à l’annonce de cette importante délibération de la communauté des Nobel qui a décidé d’octroyer le «prix Nobel de la paix» de l’année 2009 au tout nouveau président américain Barack Hussein Obama.
Un prix Nobel pour quel bilan ?
Parmi les multiples interrogations, la plus redondante demeure celle-ci, et avec raison, «comment offrir une distinction aussi prestigieuse et symbolique au premier chef d’État noir américain alors que celui-ci n’a même encore bouclé la première année de son premier mandat ?»
Au fait, de l’avis des experts en politique et en relations internationales, la parcelle ou l’apparente volonté de pacification prônée par Obama devient très significative à un moment où le tissu relationnel entre les communautés mondiales a gravement été malmené par les menées unilatérales, le statu quo manichéen, belliciste, qui avaient eu droit de cité au cours des deux derniers mandats de George Bush.
Partant d’un tel point de vue, les experts estiment que le prix Nobel est accordé a M.Obama, non seulement pour l’encourager à continuer sa politique de dialogue et de persuasion envers les nations mais aussi et surtout, pour lui mettre de la pression afin qu’il s’engage plus profondément dans sa volonté de résoudre les conflits mondiaux par la voie de la diplomatie. En clair, un prix Nobel a double tranchant.
Au crédit de l’actuel locataire de la Maison Blanche
On doit tout de même mentionner que Barak Obama est le premier chef d’État américain à avoir visité environ 16 pays à neuf mois seulement de sa prise de fonction à Washington. Son rameau d’olivier tendu envers l’Islam lors de ses périples notamment en Turquie et en Égypte, démontre clairement son penchant à privilégier le dialogue pour faciliter un monde plus stable, soulignent les observateurs.
Le charisme du président américain ainsi que sa prédisposition à se mettre à l’écoute de ses vis-à-vis ou interlocuteurs, lui valent la confiance du monde international. Plusieurs experts pensent que ces deux facteurs ont beaucoup pesé dans le verdict des membres du jury.
Obama, définitivement dans la lignée des grands
Soulignons que l’actuel commandant en chef de la US Army, Barack Obama, s’inscrit désormais dans la liste de ses rares prédécesseurs à faire l’objet d’un tel honneur ou l’équivalent alors qu’ils sont aux commandes du pouvoir.
Le président Theodore Roosevelt a été récompensé en 1906 pour ses contributions en vue de la ratification de divers traités dans le monde, principalement sa médiation dans la résolution du conflit guerrier entre les Russes et le Japonais en 1905.
Distinction similaire également à l’endroit du président Woodrow Wilson en 1919 pour sa vision de créer une institution internationale capable de gérer les conflits entre les nations après la première guerre mondiale. Grâce aux idées de M.Wilson, la ligue des Nations (aujourd’hui ONU) a vu le jour suite aux assises de Versailles en France.
Rappel des faits
Barack Obama s’est vu mériter une telle récompense pour «ses efforts à renforcer la diplomatie et la coopération entre les peuples». L’Agence de presse «Média Mosaïque» a également appris que le président américain doit se rendre en Europe pour recevoir son prestigieux prix en personne.
Justifiant la décision du jury de valider un tel choix, le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland, a déclaré que «le comité a attaché beaucoup d’importance à la vision et aux efforts d’Obama en vue d’un monde sans armes nucléaires».
Cette distinction honorifique lui sera remise à Oslo le 10 décembre, date anniversaire de la mort de son fondateur, l’industriel et philanthrope suédois Alfred Nobel. Le premier président noir des États-Unis y recevra une médaille, un diplôme et un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros).
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