Un Autochtone au sommet de l’armée canadienne

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MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE Avec TVA) – Les Autochtones au sein des Forces armées canadiennes sont rares, encore plus aux postes de commandement. Pourtant, un Wendat de Wendake a réussi à se hisser au sommet de cette hiérarchie. Pour la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale, les Forces armées canadiennes ont nommé un Autochtone au poste de brigadier-général. C’est à Jocelyn Paul, un Wendat de Wendake, dans la région de Québec, que revient cet honneur.

«Ce n’est pas très fréquent pour être honnête avec vous. Évidemment, pour en arriver à ce genre de position là, pour moi, c’est un cheminement qui a commencé il y a une trentaine d’années», note le principal intéressé.

Depuis juin, il commande la 4e division du Canada qui regroupe 15 000 personnes. Ce titre fait de lui le membre des Premières Nations le plus haut gradé de l’armée canadienne.

«D’avoir le privilège de commander des hommes et des femmes, c’est quelque chose que tous les officiers veulent faire. Malheureusement, il n’y a pas suffisamment de positions pour tout le monde. Donc lorsque tu es choisi à titre de commandant de division, évidemment, on est excessivement enthousiastes», note le brigadier-general Paul.

Selon lui, son identité lui a permis de se rendre où il est maintenant.

«On entre dans des zones de conflit. Et on réalise souvent qu’il y a des dynamiques économiques, des dynamiques politiques, parfois des dynamiques tribales. Donc le fait d’être moi-même un membre d’une tribu amérindienne, de comprendre que l’être humain peut avoir de multiples identités, cela m’a beaucoup aidé à comprendre la complexité de ces conflits-là.»

Actuellement, les Autochtones ne représentent que 2 % des effectifs militaires. Les Forces armées canadiennes mettent en place différentes stratégies d’intégration pour les membres des Premières Nations, Métis et les Inuits. Des activités de sensibilisation aux réalités autochtones et des camps d’été sont organisés chaque année.

«Toutes les fois que j’ai l’opportunité d’en parler aux jeunes Autochtones qui veulent faire une carrière au sein des Forces canadiennes, j’aime bien leur dire qu’ils ont toutes les raisons d’être fiers de ce qu’ils font. Que ce faisant, ils font ce que leurs propres ancêtres faisaient il y a quelques siècles.»

Une première cohorte autochtone francophone sera d’ailleurs mise en place à Québec l’été prochain

 

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