Trahie par l’homme de sa vie en Haïti, une Montréalaise se vide le cœur (VIDÉO)

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MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) –  Cette jeune Montréalaise n’est peut-être pas la seule à se lancer follement et naïvement, en donnant son cœur et son argent, dans une aventure amoureuse qui a finalement abouti à une véritable catastrophe en Haïti. Née à Montréal en 1980, de parents d’origine haïtienne, Berlyne Pierre pensait trouver l’amour de sa vie en faisant la connaissance d’un homme qui se présente sous le nom de James Pierre-Louis. (CLIQUEZ sur la VIDÉO en bas)

«C’était le coup de foudre, je devenais folle et amoureuse de lui», a raconté Berlyne, qui était à ce moment-là à sa troisième visite en Haïti. Elle a, en effet, rencontré le fameux James Pierre-Louis en 2006 et les deux tourtereaux se sont mariés le 21 avril 2007. Comble de bonheur, cerises sur le sundae, quelques mois seulement après le mariage, la Montréalaise allait apprendre qu’elle allait avoir des jumeaux.

Demande de parrainage compliquée                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 
Trouver l’être adoré, être en attente de jumeaux, quel beau timing, quelle sensation, quel état d’esprit, pour une femme qui avait rêvé de fonder une famille. D’où, pour consolider sa nouvelle relation, son idée instantanée d’entamer les procédures de parrainage auprès d’Immigration Canada afin que son mari James Pierre-Louis puisse la rejoindre avec ses deux enfants canadiens à Montréal, a-t-elle détaillé dans une entrevue exclusive à l’Agence de presse Médiamosaïque.

Le processus n’a pas été des plus facile.  Alors que cela nécessite ordinairement quelques mois pour régler un dossier de parrainage similaire, celui de Berlyne et du nommé James Pierre-Louis a nécessité plus de quatre années d’études à l’ambassade du Canada. Les procédures qui ont débuté en 2006 ont finalement abouti à un refus de la part des autorités de l’immigration qui ont conclu que James Pierre-Louis avait fraudé en utilisant un faux certificat de naissance. L’information a été signifiée aux personnes concernées par l’ambassade jusqu’en 2010.

Le «James Pierre-Louis» n’existe pas

S’il s’est présenté au début de la relation comme James Pierre-Louis auprès de sa dulcinée, le nouveau mari de Berlyne Pierre avait effectivement choisi de manipuler cette dernière à ses fins. L’homme en question s’est inventé ce nom pour mieux accaparer sa proie, autrement dit pour mieux gérer son nouveau statut marital avec la Canadienne d’origine haïtienne qui ignorait quasiment tout de son passé.

Manuel Damas : le vrai nom du faussaire 

Manuel Damas est pourtant le vrai nom du conjoint de la Québécoise. Cette dernière avait eu le bon flair de remarquer que quelque chose n’allait pas dans le compte Facebook de l’intéressé. En effet, la jeune femme avait eu la surprise de voir que certains des amis Facebook de son mari utilisaient un tout autre nom pour communiquer avec lui. Questionné à ce sujet, le concerné laissait entendre que ce sont ses amis d’enfance qui ont eu l’habitude de l’appeler ainsi.

Manuel Damas, un déporté US

Le fait de tomber sur le vrai nom de son conjoint a permis à Berlyne de démasquer le faussaire. Confuse, déçue, perdue, mélangée, flouée (parce qu’elle a utilisé quasiment tous les fonds qui étaient disponibles sur une carte de crédit de 20 000 dollars CAN), elle a profité de cette brèche pour adresser une batterie de questions à Manuel Damas qui a finalement avoué, craignant de perdre sa femme et l’opportunité de ne plus revoir ses deux jumeaux.

Il faut dire que toute la relation reposait en fait sur un tissu de mensonges. Berlyne a d’abord appris que son mari n’était rien d’autre qu’un déporté US. Selon les informations qu’elle a obtenues, malheureusement après coup, Manuel Damas vivait à Boston depuis bon nombre d’années et a été déporté vers Haïti, son pays d’origine, par les autorités fédérales américaines.

Autre effet d’électrochoc pour Berlyne (qui n’avait jamais compris pourquoi Manuel Damas parlait un anglais aussi parfait), la pauvre femme venait également d’apprendre que le père de ses deux enfants était déjà un homme marié. Ce dernier avait déjà lié son destin avec une autre femme à Boston avec qui il a eu deux autres enfants aux États-Unis.

Une mise au point nécessaire

À travers cette sortie publique, Berlyne Pierre espère tout d’abord faire la paix avec elle-même parce qu’elle affirme avoir  été au bord de la dépression. En se vidant le cœur, cette professionnelle montréalaise évoluant dans le milieu de la santé veut prouver à tout le monde qu’elle a été de bonne foi durant les cinq ans qu’a duré relation.

Par cette démarche, Berlyne Pierre veut aussi informer les autorités haïtiennes que ce prétendu mariage n’en était pas un étant donné que le personnage James Pierre-Louis n’a jamais existé. Dans la même veine, elle lance le même message à l’endroit des autorités québécoises et canadiennes  en leur faisant savoir qu’elle n’était aucunement complice du stratagème du monsieur en question.

Au contraire, «j’ai été victime de fraude, l’homme en question m’a menti et m’a entrainé avec lui dans ses mensonges. Il a utilisé un faux nom pour me manipuler. J’ai décidé de couper les ponts avec lui. Je prends aujourd’hui l’initiative de parler à haute voix pour dire qu’il s’agit d’un mensonge parce que je n’aimerais pas que moi et mes enfants aient à subir des conséquences par rapport à ce moment de ma vie qui m’a totalement épuisée», a conclu Mme Pierre.

À noter que si les faits évoqués plus haut rapportent la version de Berlyne Pierre, les démarches de l’Agence de presse Médiamosaïque dans le but de recueillir la version des faits du principal concerné dans cette affaire, en l’occurrence, Manuel Damas, qui s’est fait connaître sous le nom de James Pierre-Louis, se sont révélées vaines. Notre tribune lui demeure toutefois ouverte. 

                                                                  

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