Sessions d’information du MICC: un modèle de réussite

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Il répond au nom d’Ange Okpodji et son bon ange l’a bien guidé dans son processus d’intégration. Arrivé au Québec en février 2007, ce Néo-québécois d’origine ivoirienne de 31 ans ne regrette pas d’avoir suivi le cheminement proposé par le MICC aux nouveaux arrivants.

 

 

 

 

Quelques mois après son arrivée au pays, Okpodji  a réussi à se trouver rapidement un emploi dans son domaine de formation. En mai 200, il a pu se faire embaucher à titre de dessinateur industriel chez «Auvents Multiples», une entreprise spécialisée dans la vente de solariums basée à Beloeil.

Il a gravi très facilement les échelons au sein de ladite compagnie. Ange Okpodji est présentement responsable technique au «département design et conception», depuis septembre 2007. Il a très vite compris l’importance des sessions d’information sur les réalités socio-économiques du Québec.

Fier de son parcours à succès, Ange Okpodji  se fait un plaisir d’offrir bénévolement un peu de son temps aux immigrants qui veulent réussir leur intégration dans le cadre du programme Mentorat Québec Pluriel. Et le récit de cette histoire à succès en est une preuve concrète: une personne qui est déjà passée par ce stade conseille fortement aux nouveaux arrivants qui hésitent ou subissent une mauvaise influence d’assister à des sessions d’information sur les réalités socioéconomiques.

Le Québec sur un plateau d’argent

« Je n’ai pas voulu brûler les étapes. J’ai fait le parcours complet du processus d’intégration. J’ai assisté à des séances d’information sur les réalités socioéconomiques et des ateliers de recherche d’emploi », a-t-il confié lors d’une rencontre de formation de mentors à l’Agence de presse «Média Mosaïque».

Lui qui n’a pas voulu confondre vitesse et précipitation ajoute en substance: « Ces sessions sont très importantes, elles nous permettent d’adapter notre compétence et nos connaissances au mode de fonctionnement de la société québécoise. Cela permet de choisir le domaine d’emploi et de bâtir un plan de carrière adéquat pour la nouvelle société à laquelle nous allons appartenir ».

Les séances d’information ont facilité son intégration socioprofessionnelle au Québec en lui permettant de connaître la société québécoise et sa culture organisationnelle : « Ces sessions m’ont permis d’avoir plus confiance en moi, de comprendre la société et d’avoir mes premiers contacts et amis afin de m’intégrer plus facilement. Savoir comment le Québec est organisé culturellement permet d’éviter des malentendus et de se faire une place au Québec ». Pour cette raison, il conseille fortement aux personnes immigrantes qui hésitent à y participer de les suivre dans leur propre intérêt.

« Les sessions quand elles sont suivies dés le départ font gagner beaucoup de temps, car elles permettent d’aller à l’essentiel et de trouver rapidement du travail. Nous rencontrons beaucoup d’autres immigrants qui, sans le savoir, partagent leurs expériences et souvent donnent des informations capitales qui nous permettent de réviser notre plan de carrière. Un plan de carrière n’est jamais définitif, poursuit-il ».

Au Québec tout se fait dans le réseautage

Les sessions d’information constituent un outil de réseautage pour les nouveaux arrivants. Le groupe qui partage la même expérience dans les premières démarches d’installation développe l’esprit d’entraide et de partage d’informations fiables. Il arrive que dans le groupe certaines personnes parviennent plus rapidement à se trouver un emploi et pourront par la suite référer d’autres membres du même groupe.

Selon M. Okpodji « La seule façon d’avoir la bonne information, c’est de se rendre aux sessions qui regroupent des personnes de différents horizons. Cette formule gagnante et la motivation des autres immigrants peuvent changer notre vie. Les sessions permettent également de découvrir nos compétences et nos points fort utiles à la société et de corriger nos points faibles ».

Ticket de l’emploi: la bonne info dès le premier mois

Au sujet de l’intégration des immigrants, il ajoute qu’« : il faut être très humble et faire toutes les sessions au moins jusqu’à l’obtention d’un travail. La bonne information est capitale pour nous guider dans nos premiers mois au Québec. Et c’est en s’entourant d’amis avec des idées positives et optimistes que nous pouvons trouver cette information. Le fait de venir d’un pays francophone ne veut pas dire que nous avons la même culture. Et il ne faut pas attendre trois ans avant d’aller suivre ces sessions», a-t-il insisté.

Dans un contexte de crise économique, il demeure urgent pour les personnes immigrantes de mettre tous les atouts de leur côté pour décrocher le ticket de l’emploi. Cela passe inévitablement par une bonne connaissance des règles, mécanismes, valeurs et codes de la société québécoise.

Les séances d’information sur «les réalités socioéconomiques du Québec» et les «conduites culturelles en emploi »ne sont pas une perte de temps, bien au contraire. Elles permettent de comprendre davantage le fonctionnement du marché du travail québécois afin de pouvoir l’intégrer dans les meilleures conditions et y rester aussi longtemps que possible.

 

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Ange Okpodji, responsable technique au département design et conception chez «Auvents Multiples» et bénévole au programme Mentorat Québec Pluriel{jcomments on}