Services municipaux : des communautés en profitent beaucoup plus que d’autres à Montréal

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Sans les citer nommément, la responsable des communautés d’origines diverses à l’hôtel de ville de Montréal, Mary Deros,  déplore le fait que certaines communautés ethniques aient plus d’accès que d’autres aux services municipaux.

 

Distribution inéquitable des services?

En entrevue à l’Agence de presse «Média Mosaïque», Mme Deros a, en effet, révélé qu’«il y en a quelques communautés qui sont au courant de tout et profitent de cet accès pour devenir des bons utilisateurs ou des fournisseurs de tous nos services».

Sans vouloir culpabiliser celles qui en profitent le plus, la conseillère de la Ville au district de Parc-Extension attribue plutôt une telle répartition des contrats ou opportunités découlant de l’administration municipale au «manque d’information». Elle rectifie que «tout le monde a accès, mais pour bien des raisons «certaines personnes sont prédisposées à en servir beaucoup plus que d’autres».

 

Des habitudes culturelles  à changer?

Évoquant le cas de celles qui n’ont pas eu de tels privilèges, Mary Deros explique que «certaines de ces communautés ne connaissent pas leurs droits, n’échangent pas trop avec les autres communautés et même avec les Québécois. Il y en a qui s’occupent de leurs enfants. Souvent, leurs enfants ne sont pas non plus au courant des avantages ou services qu’ils peuvent avoir à la Ville».

Voilà pourquoi elle juge, à ce titre, que son rôle: «c’est de travailler avec toutes les communautés d’origines diverses afin qu’elles puissent avoir accès comme tout le monde aux même services. Aussi, c’est de faire naître en eux un sentiment d’appartenance à Montréal», a-t-elle poursuivi.

 

Quand «l’information» fait ses petits miracles

Se servant d’une anecdote, Mary Deros a illustré comment l’information peut changer la donne.  Elle a cité le cas dans son quartier d’un jeune fils d’immigrants qui voulait se lancer en affaires, mais qui pourtant ignorait son droit de solliciter des fonds auprès du CDEC de son arrondissement ou de la Fondation du maire de Montréal.

«C’est juste par hasard, en discutant avec lui.  Je lui ai dit que je peux vous aider et je peux vous donner des références qui peuvent vous aider à lancer votre business», a raconté  Mme Deros qui a révélé que cet entrepreneur en herbe a réussi à obtenir plus de 20 000 dollars pour démarrer son entreprise.

Mary Deros, qui succède à Marcel Tremblay, entend continuer sur la même lancée, en souscrivant aux mêmes objectifs poursuivis par ce dernier à ce poste dédié, comme son nom l’indique, aux communautés d’origines diverses dans le cercle rapproché du maire de Montréal, Gérald Tremblay.

 

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PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com (La conseillère de la Ville au district de Parc-Extension et responsable des communautés d’origines diverses au conseil municipal de Montréal, Mary Deros, en ses bureaux à l’hôtel de ville)