Secondaire: 6% des jeunes décrochent à Wesmount, 40% à Parc-Extension

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Doit-on voir l’effet pauvreté à la lumière de ces statistiques ? En effet, les jeunes québécois désertent le milieu scolaire par milliers avant de terminer leur secondaire. Une situation qui paraît de plus en plus insoluble.

Quand on sait que Wesmount demeure l’un des quartiers les plus huppés de Montréal et Parc-Extension, le quartier le plus multiethnique de Montréal, par conséquent, l’un des moins nantis, on ne peut ne pas y voir l’effet pauvreté.

S’il le formule en ses propres mots, l’organisme «Notre Prochain Pas», qui œuvre contre le décrochage scolaire, estime, de son côté, que ce phénomène qui affecte 1 élève sur 3 au Québec depuis l’an 2000, «est fortement lié au milieu social dont sont issus les jeunes».

Ainsi, pour tenter de rapprocher et motiver les jeunes par le sport, cet  organisme a lancé ce qu’il appelle «la première édition du Jam Urbain», qui n’est rien d’autre qu’un tournoi de basket-ball qui s’est déroulé du 19 au 21 juin.

Pour capter l’attention des jeunes, «Notre Prochain Pas» a fait de la journée inaugurale une «rencontre d’exhibition» réunissant des acteurs politiques sociaux et culturels, des députés, des policiers, des sportifs, des journalistes, des artistes et bien d’autres encore.

L’objectif, a fait savoir Kouakou Yannick à l’Agence de presse «Média Mosaïque», l’un des initiateurs de  l’événement, «est de rassembler le plus grand nombre de personnes et de montrer par le biais du sport que nous pouvons surpasser les barrières linguistiques, culturelles et sociales.»  

Au 150 de la rue Ontario-Est, des basketteurs, le temps d’une soirée, commeYvan Delorme (directeur du Service de la police de la Ville Montréal),  Trevor Williams (ex-joueur de l’équipe du Canada), Ariel Kinclair, qui a redonné vie à une ancienne ligue qui porte aujourd’hui son nom , Martin Lemay (député Ste Marie St Jacques), etc, ont mis leurs talents et réflexes sportifs à contribution pour faire avancer la cause.
 
Photo Cr L’Express