OTTAWA (MÉDIAMOSAÏQUE)– Régine Alende Tshombokongo vit sur un petit nuage. Elle vient d’être reconnue comme une des «bâtisseuses de la nation canadienne». Cette Congolaise de naissance, qui a établi son fief dans la ville de St-Laurent au Québec, a été médaillée en ce sens par nul autre que David Johnston, le gouverneur général du Canada le 18 octobre dernier à Rideau Hall, rapporte l’Agence de presse Médiamosaïque.
Avant de hisser Mme Tshombokongo au rang de « femme de cœur, de courage, d’intégrité et de détermination dans la lutte pour l’égalité des femmes au Québec», dans le cadre de «L’Affaire Personne», le gouvernement du Canada, via le représentant de la reine Élisabeth II, a passé en revue l’ensemble de l’ouvrage de la directrice générale du CEJFI.
Une reconnaissance qui fait du bien au CEJFI
Au Centre d’encadrement pour jeunes femmes immigrantes (CEJFI) à Saint-Laurent, on sabre le champagne. On prend bien le soin de savourer, avec raison, cette consécration de voir la DG mériter un trophée pancanadien qui est décerné chaque année à seulement cinq personnalités féminines. «Nous en sommes très fiers», a réagi Lucia DelNegro, le président de l’organisme à l’endroit de Mme Tshombokongo.
Intervenant, de son côté, sur les origines de l’organisme qui est à la base de son succès, la directrice générale du CEJFI a mis d’abord l’accent sur le socle familial. Elle confie qu’elle a réussi « à imposer sa vision communautaire » au Canada grâce notamment à «un climat familial serein» qui résulte ensuite, selon elle, d’un «esprit d’abnégation des membres de sa famille ».
Tout a commencé dans sa cuisine
« C’est à partir de ma cuisine que tout a commencé, un certain mois de mai 1998 », a rappelé Mme Tshombokongo, qui milite de façon à ce que les jeunes femmes immigrantes du Québec, a-t-elle précisé, puisse cultiver « le goût de l’excellence, c’est-à-dire le souci du travail méthodique et rigoureux, le sens des responsabilités individuelles et collectives dans une société canadienne fondée sur la justice, le respect de la diversité et l’égalité des sexes.»
Soulignons qu’après une séance de photos qui s’est déroulée au monument des «Cinq femmes célèbres», les cinq lauréates avaient par la suite assisté à la période de questions à la Chambre des Communes à Ottawa où le président de l’assemblée avait exceptionnellement pris le soin de signaler leur présence dans l’assistance.