Radio et Diversité: le « non-interventionnisme » du CRTC (Assises de la Diversité)

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Pour favoriser la présence de la « Diversité culturelle » tant dans la main d’œuvre que dans les contenus diffusés à travers la radio à l’échelle du Canada, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) affirme privilégier, ce qu’il appelle dans son jargon, « l’autoréglementation ».

 

À en croire Annie Laflamme, un des hauts-cadres du CRTC, ayant pris part à la « conversation radio » dans le cadre des « Assises de la Diversité », convoquée le 22 juin dernier  par l’Agence de presse Médiamosaïque et  Radio-Canada, en prélude aux « Grands Prix Mosaïque : Les Lys de la Diversité du Québec », la norme actuelle prônée par le CRTC impose plutôt une « obligation beaucoup plus de principe » qu’une « obligation très contraignante ».

Le CRTC main dans la main avec l’ACR

Selon Mme Laflamme, l’organe régulateur du paysage audiovisuel canadien travaille main dans la main avec l’ACR qui, pour décliner les responsabilités des médias en ce sens, tient surtout compte de la taille des entreprises de presse (radio) qui peuvent être grandes, moyennes ou petites.

À noter que, l’ACR (Association canadienne des radiodiffuseurs) a pour mandat de « défendre et (de) promouvoir les intérêts des radiodiffuseurs privés du Canada au sein de la structure sociale, culturelle et économique du pays», a vérifié l’Agence de presse Médiamosaïque sur le site officiel de cet organisme.

« Être à l’affût de l’évolution de l’environnement touchant le secteur de la radiodiffusion privée, faire des représentations et du lobbyisme pour le compte de ce secteur et agir comme point central d’action en ce qui concerne les questions d’intérêt commun », telle est la « mission » de l’ACR.

Entreprise de presse : taille et exigences

D’après les informations relayées lors de ce panel par la « directrice des Politiques et démarches relatives en matière de la radio » au CRTC,  « les grandes entreprises dont les revenus combinés dépassent plus de 50 millions de dollars » sont contraintes de déposer un « rapport annuel » au sein duquel elles expliquent « comment elles respectent le code sur les meilleures pratiques ».

« Les moyennes entreprises, dont les revenus combinés se chiffrent entre 20 et 50 millions de dollars, doivent le faire à la mi-période de licence… pour la majorité des stations de radio, les licences sont accordées pour une durée de 7 ans », a poursuivi Mme Laflamme.

En ce qui a trait aux  « très petites radios », l’ACR suggère, toujours, selon Annie Laflamme, « une approche beaucoup plus souple ». Celle-ci a, du même souffle précisé que « toutes les entreprises de 100 employés et plus doivent respecter la loi sur l’équité en matière d’emploi et doivent faire rapport au ministère des Ressources humaines et du développement social du Canada. Cela permet au CRTC « de s’assurer d’une certaine représentation ».

« Stéréotypes » versus « punitions » du CRTC

Questionnée par la présidente du Conseil des relations interculturelles et par l’assistance sur les cas de « stéréotypes » et les mesures punitives envisagées en ce sens par le CRTC, Annie Laflamme s’est de nouveau référée à l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ARC) qui a, selon elle, « aussi développé au sein de l’industrie un Code sur la représentation équitable. »

Cette obligation, a souligné la « directrice des Politiques et démarches relatives en matière de la radio » au CRTC, « est imposée à tous les titulaires (qui sont au nombre d’environ 1200) de licences de stations privées comme une condition de licence que se soit en télé ou en radio. Pour les autres secteurs, c’est formulé comme étant une attente ».

Dans la même veine, a conclu Annie Laflamme, « l’approche du CRTC, en ce qui a trait à la programmation, dans le cas spécifique de la radio, à savoir, les types de musiques qui doivent être jouées, ce qui doit faire partie de la programmation locale, le CRTC ne s’est jamais ingéré en dictant une certaine forme de programmation. Les obligations qui sont imposées sont d’ordre général… »

 

 

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PHOTOTHÈQUE MEDIAMOSAÏQUE/Cr Michaelle Cédar (En haut, Annie Laflamme, la « directrice des Politiques et démarches relatives en matière de la radio » au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes lors de l’Assise radio à la Maison de Radio-Canada)