Québec: disparition foudroyante d’un populaire maire d’origine haïtienne

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AMOS (MÉDIAMOSAÏQUE) – La Rédaction de Médiamosaïque lui a parlé il y a peine deux mois et tout lui paraissait être sous contrôle, pourtant Ulrick Chérubin, le populaire maire d’origine haïtienne de la ville d’Amos, était quasiment au terminus de sa vie.

Conduit d’urgence mercredi 25 septembre au Centre hospitalier d’Amos, Chérubin n’a pas survécu. La cause de son décès n’est pas encore connue, mais il s’agirait d’une mort subite, selon les premières informations diffusées par la ville d’Amos dans un communiqué.

Prêtre, politicien, enseignant

Il venait à peine d’être élu en 2013 pour un quatrième mandat après avoir été conseiller municipal pendant huit ans. Maire d’Amos depuis 2002 dans la région d’Abitibi, cet originaire de la ville de Jacmel (Haïti) a d’abord œuvré dans le domaine de la prêtrise avant de faire carrière dans l’enseignement et était âgé de 70 ans.

«La famille de monsieur Chérubin ainsi que la direction de la Ville d’Amos n’ont aucun détail à dévoiler pour l’instant. Dès que ceux-ci seront connus, la Ville d’Amos émettra un nouveau communiqué qui permettra d’informer tous les citoyens de la municipalité, de la région ainsi que de la province», se borne à dire la ville dans son bref communiqué.

Un maire de la diversité de moins

Avec le maire de Mont-Laurier, Victor Adrien, qui était accompagné de son épouse Rollande Pelnault à la 2e Édition des Grands Prix Mosaïque, il formait la paire des deux seuls maires d’origine haïtienne, par extension, des rares édiles issus de la diversité au Québec.

Il est un exemple parfait d’intégration. Cet ancien prêtre a eu la magie, à l’instar de son collègue de Mont-Laurier, de tisser des liens profonds avec ses concitoyens dans une ville peuplée uniquement de Québécois dits de souche (en région), considérés à tort d’être des fermés ou peu ouverts à la diversité.

Habile communicateur, fervent adepte des réseaux sociaux et très réceptif à ses abonnés, Ulrick Chérubin, en quête avait d’argent neuf pour financer les activités du centenaire de sa ville), avait effectué, l’hiver dernier, un passage remarqué à la populaire émission « Le Banquier » de TVA.

Autant dire qu’il était connu de tout le Québec et que sa disparition va sûrement ébranler ses proches, ses concitoyens d’Amos, et ses compatriotes dans la communauté haïtienne du Québec.

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Photo Cr Tc Média