Pour ou contre les couples mixtes à Montréal?

1863


«J’adore les couples mixtes et on en voit de plus en plus à Montréal. Des Québécoises avec des Haïtiens, des Asiatiques avec des Blancs, des Italiens avec d’autres ethnies, je trouve ça formidable et que c’est beau à voir!»

Tels sont les propos de la jeune romancière Gladys Otou, née au Cameroun, immigrée au Québec à l’âge de 11 ans et ayant vécu également en France. Son ouvrage «D’un océan à l’autre», paru aux Éditions Grenier, en fait d’ailleurs grandement écho.

Génération Y, ouverte au métissage?

«Ma génération que l’on appelle communément (génération Y) est beaucoup plus ouverte par rapport au métissage. On a donc tous été à l’école avec un peu tout le monde (Blancs, Latinos, Asiatiques, Noirs, etc.)»

Selon elle, «on vit dans un monde globalisé où les frontières sont ouvertes, où les gens apprennent à se connaître, où les barrières entre les races tombent. Ça va avoir tendance à  s’accentuer avec les années au Québec et ailleurs, a-t-elle prédit en entrevue à l’agence de presse «Média Mosaïque».

Évoquant son roman qui fait la part belle au métissage, notamment aux relations amoureuses d’une Québécoise et d’un Sénégalais, Gladys Otou a souligné le fait que des Sénégalaises, jalouses, regardaient mal leur compatriote mâle parader avec une Blanche.

Physiquement attirée par des mâles de sa culture

Invitée à dire, a-t-elle un faible personnel pour les couples mixtes? Gladys répond «c’est vrai que j’ai des ami(e)s dans beaucoup de communautés ethniques, mais je reste très très attirée physiquement  par les mâles de ma propre culture, de ma propre race».

Elle s’explique: «c’est peut-être en raison du complexe d’Œdipe, la figure paternelle devient incontournable, on se sent attiré physiquement par des gens qui nous ressemblent, on a ses propres canons de beauté… ».

Toutefois, la romancière voit «d’un très bon œil le fait que des Québécois blancs aiment des filles exotiques, de même qu’il y a des Québécoises qui n’aiment que des mâles haïtiens ou africains».

«Il y a des Noirs qui préfèrent des Blondes ou des Noires qui aiment plus le côté tendre et sensuel des Blancs. Après, c’est une question de choix personnel. Mais une fois que c’est fait, tout le monde peut se lancer…C’est une aventure tellement belle. Ça ouvre le monde, ça fait de beaux enfants, ça franchit des barrières…», a conclu la romancière de 28 ans.