Pittsburgh: la pire tuerie antisémite aux USA

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PITTSBURGH (MÉDIAMOSAÏQUE Avec AFP) – Les États-Unis pleurent la pire tuerie antisémite de leur histoire

Le tueur de la synagogue de Pittsburgh, aux États-Unis, a crié « son désir de tuer des juifs », ont annoncé les autorités américaines. Il s’agit de la pire attaque antisémite de l’histoire du pays.

Les motivations antisémites de Robert Bowers, le tueur de la synagogue de Pittsburgh, en Pennsylvanie, ne font plus de doute.

« Au cours de son attaque meurtrière contre la synagogue, Bowers a fait des déclarations au sujet du génocide et de son désir de tuer des juifs », a déclaré dimanche 28 octobre Scott Brady, procureur général de l’ouest de la Pennsylvanie. Selon plusieurs médias, l’homme a crié : « Tous les juifs doivent mourir ».

Les onze victimes de la fusillade dans la synagogue « Tree of Life » de Pittsburgh ont été identifiées. Elles sont âgées de 54 à 97 ans. Parmi elles, trois femmes et huit hommes venant toutes de cette ville industrielle de l’ouest de la Pennsylvanie ou de ses environs.

Les victimes sont un couple, Sylvan et Bernice Simon, 86 et 84 ans, deux frères, Cecil et David Rosenthal, 59 et 54 ans, Joyce Fienberg, 75 ans, Richard Gottfried, 65 ans, Rose Mallinger, 97 ans, Jerry Rabinowitz, 66 ans, Daniel Stein, 71 ans, Melvin Wax, 88 ans et Irving Younger, 69 ans.

Les fidèles étaient réunis lors d’une cérémonie marquant la naissance d’un enfant, en plein jour de shabbat, le repos hebdomadaire juif.

« Bowers était muni de multiples armes à feu », a précisé le procureur. Il s’agit de trois armes de poing et d’un fusil d’assaut semi-automatique AR-15. Blessé lors de sa confrontation avec les forces de l’ordre, l’auteur de la tuerie a été opéré et se trouve dans un état stable.

Les autorités ont estimé à une semaine le temps nécessaire pour examiner et nettoyer la scène de crime. Robert Bowers sera déféré devant un juge lundi 29 octobre. Il a été inculpé de 29 chefs d’accusation et encourt la peine de mort. Le président américain a estimé qu’elle devait être appliquée pour le tireur.

Des condamnations internationales unanimes

Les réactions internationales se sont multipliées, dimanche. « J’exprime ma proximité à la ville de Pittsburgh, aux États-Unis, et en particulier à la communauté juive, touchée hier par un terrible attentat dans une synagogue », a déclaré le pape François, qui a été l’un des premiers à réagir. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’est dit « horrifié par l’attaque meurtrière qui a eu lieu aujourd’hui à Pittsburgh » et la chancelière allemande a dénoncé pour sa part une « haine antisémite aveugle ».

Le maire démocrate de Pittsburgh, Bill Pedulo a lui insisté sur la nécessité de relancer l’épineux débat sur les armes à feu, alors que les fusillades endeuillent régulièrement les États-Unis.

« J’ai entendu le président dire qu’il faudrait armer des gardes dans nos synagogues », a-t-il déclaré. « Notre approche devrait plutôt être : comment retirer les armes à feu – qui sont le dénominateur commun de toutes les fusillades en Amérique – des mains de ceux qui veulent exprimer leur haine raciste avec des meurtres ? »

 

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