Michel Jean: le retour aux sources et l’effet de l’héritage amérindien

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MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) – Se disant à la fois «très flatté et étonné», Michel Jean ne s’attendait pas à faire son entrée au club très sélect des Grandes Personnalités de l’Année 2013 dans le cadre du TOP 20 de la Diversité . Pourtant, s’il se veut modeste, son irruption, encore récente, dans l’univers merveilleux du monde de l’écriture, ou encore mieux, le retour à ses sources amérindiennes, n’a pas été sans effet sur la carrière du journaliste. Les deux chapeaux, qui se complètent, permettent, en effet de mieux cerner la trajectoire de ce personnage dont l’aura a plutôt pris son envol à la radio.

«Comme journaliste, j’essaie d’informer avec le plus de rigueur possible les gens. J’aime m’attaquer à des sujets souvent délaissés par les médias et qui méritent notre attention. Comme écrivain, j’aborde des sujets importants pour moi. Mes deux derniers romans parlaient de mon héritage amérindien. Dans Le vent en parle encore, je raconte le scandale des pensionnats autochtones. Je crois que ce livre permet de faire la lumière sur une partie sombre de notre histoire et sensibilise les lecteurs à la situation des Amérindiens», nous a confié Michel Jean.

Se décrivant «comme une personne bien ordinaire», Michel Jean dont le parcours est plutôt celui d’un homme hors de l’ordinaire, a roulé sa bosse, à titre de journaliste, un peu partout au Canada. En effet, après un baccalauréat en histoire et sociologie et une maîtrise en histoire, Michel commence sa carrière à la radio, à CJSO à Sorel. Quelques mois plus tard, il passe à la télé : au réseau Radio-Nord à Rouyn-Noranda d’abord, puis en 1988 à Radio-Canada à Régina, où il devient courriériste parlementaire à l’Assemblée législative de la Saskatchewan. De 1990 à 1995, il travaille pour la société d’État à Toronto, Montréal et Québec.

En 1995, il devient le chef d’antenne de Québec en direct, au Réseau de l’information, où il couvre pendant huit ans les grands évènements qui ont marqué le Québec, des inondations du Saguenay au Grand Verglas, en passant par les attentats du 11 septembre à New York. En 2002, Michel devient reporter national au Téléjournal/Le Point, où il couvre plusieurs grands évènements internationaux, notamment la guerre en Irak, le départ du président Aristide, le désastre des Gonaïves en Haïti et le Tsunami au Sri Lanka.

Grâce à la présence de Michel Jean au petit écran et maintenant via l’écriture, les Premières Nations peuvent se vanter les mains d’avoir un porte-parole de plus au sein de la société québécoise où les Autochtones ne disposent toujours pas d’assez de visibilité positive. Michel le reconnaît lui-même en affirmant et nous le citons « mon travail de journaliste et d’écrivain me permet de parler de la réalité des Amérindiens. Et je pense que beaucoup d’entre eux l’apprécient. Peu d’entre nous avons accès à une « voix » publique (fin de citation)».

Sous un registre plus intimiste ou personnel, l’actuel chef d’antenne de TVA qui, tout récemment coanimait l’émission J.E. (un magazine d’enquête hebdomadaire) en compagnie d’Annie Gagnon, n’a pas d’enfants. Comme modèle, Michel Jean avoue avoir été fortement influencé par le journaliste Pierre Nadeau. Il est également fasciné par l’auteur français Andreï Makine pour «son œuvre sensible et profonde». Et comme beaucoup d’autres, il contemple l’héritage de Madiba, car, a-t-il expliqué, en ses propres mots, «parce que Nelson Mandela  a eu une vision qui dépassait ses propres limites d’homme».

Félicitations encore une fois Michel et continuez d’épater les minorités et la société québécoise en général! 

 

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