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mercredi, avril 24, 2024
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Michael Cohen décrit le vrai Trump…The real (VERBATIM)

1964
WASHINGTON (MÉDIAMOSAÏQUE) – Dans son audition devant la commission de contrôle de la Chambre des représentants, l’ex-avocat de Donald Trump Michael Cohen a dépeint un président malhonnête et mû uniquement par ses intérêts.

Dans une déclaration introductive de trente minutes mercredi devant la commission de contrôle et de la réforme du gouvernement de la Chambre des représentants, Michael Cohen a dressé un portrait ravageur de Donald Trump, pour qui il a travaillé pendant plus d’une décennie. Extraits.
«J’ai honte parce que je sais qui est M. Trump»
«Je suis ici sous serment pour répondre honnêtement aux questions de la commission et offrir au peuple américain ce que je sais à propos du président Trump […]. Jamais je n’aurais imaginé, quand j’ai accepté en 2007 de travailler pour Donald Trump, qu’il se présenterait un jour à la présidence, lancerait une campagne axée sur la haine et l’intolérance, et gagnerait. Je regrette le jour où j’ai dit « oui » à M. Trump. Je regrette toute l’aide et le soutien que je lui ai apportés depuis le début. J’ai honte de ma faiblesse, de ma loyauté déplacée et des choses que j’ai faites pour M. Trump afin de le protéger et le promouvoir. J’ai honte d’avoir choisi de prendre part aux efforts pour dissimuler les actes illicites de M. Trump, plutôt que d’écouter ma propre conscience. J’ai honte parce que je sais qui est M. Trump. C’est un raciste. C’est un escroc. Et c’est un tricheur.»
«A sa façon, il me disait de mentir»
«J’ai menti au Congrès sur la date à laquelle M. Trump a arrêté de négocier le projet Moscow Tower en Russie. J’ai déclaré que nous avions cessé les négociations en janvier 2016. C’était faux – nos négociations ont continué pendant des mois durant la campagne. M. Trump ne m’a pas directement demandé de mentir au Congrès. Ce n’est pas comme cela qu’il opère. Lors de conversations que nous avons eues durant la campagne, alors même que je négociais en Russie pour lui, il me regardait dans les yeux et me disait qu’il n’y avait aucun projet en Russie puis sortait et mentait au peuple américain en répétant la même chose. A sa façon, il me disait de mentir. […] Vous devez savoir que les avocats personnels de M. Trump ont examiné et modifié ma déclaration au Congrès, avant que je ne la délivre […]. Pour être clair : M. Trump était au courant et a dirigé les négociations sur le projet Trump à Moscou tout au long de la campagne, et il a menti à ce sujet. Il a menti car il n’a jamais pensé qu’il remporterait l’élection. Il a également menti car ce projet immobilier à Moscou pouvait lui rapporter des centaines de millions de dollars.»
«Il n’avait ni désir ni intention de diriger cette nation»
«J’ai appris à très bien le connaître en travaillant très étroitement avec lui pendant plus de dix ans […]. Quand j’ai rencontré M. Trump pour la première fois, il était un entrepreneur à succès, un géant de l’immobilier et une icône. Etre en sa compagnie était enivrant. […] Au fil du temps, j’ai vu sa véritable nature se révéler. M. Trump est une énigme. Il est compliqué, comme moi. Il a du bon et du mauvais, comme tout le monde. Mais le mauvais dépasse de loin le bon, et depuis qu’il a pris ses fonctions, il est devenu la pire version de lui-même. Il est capable de gentillesse mais n’est pas gentil. Il est capable d’actes de générosité mais n’est pas généreux. Il est capable d’être loyal mais est fondamentalement déloyal. Donald Trump est un homme qui a brigué la présidence pour faire grandir sa marque, pas pour la grandeur de notre pays. Il n’avait ni désir ni intention de diriger cette nation – il voulait seulement se vendre lui-même et accroître sa richesse et son pouvoir. M. Trump disait souvent que sa campagne serait «la plus grande infopublicité de l’histoire politique». Il n’a jamais pensé remporter la primaire. Il n’a jamais pensé gagner l’élection. La campagne, pour lui, a toujours été une opportunité marketing.»
«En privé, il est encore pire»
«Trump est raciste. Le pays a vu M. Trump courtiser les suprémacistes blancs et les bigots. Vous l’avez entendu qualifier des pays pauvres de « pays de merde » [« shithole » en version originale, qui peut aussi se traduire par « trou à rats », ndlr]. En privé, il est encore pire. Une fois, il m’a demandé si je pouvais nommer un pays dirigé par une personne noire qui ne soit pas un « pays de merde ». A l’époque, Barack Obama était président des Etats-Unis. Un jour où nous traversions en voiture un quartier difficile de Chicago, il a dit que seuls les Noirs pouvaient vivre ainsi. Et il m’a dit que les Noirs ne voteraient jamais pour lui car ils étaient trop stupides.»
«Il gonflait la valeur de ses actifs»
«D’après mon expérience personnelle, M. Trump gonflait la valeur totale de ses actifs quand cela l’arrangeait, par exemple pour essayer de figurer dans la liste des personnalités les plus riches établie par Forbes, et il sous-évaluait ses actifs pour réduire ses impôts fonciers. M. Trump est un escroc. Il m’a demandé de payer une vedette de films pour adultes avec qui il avait eu une liaison et de mentir à sa femme sur ce sujet, ce que j’ai fait. Mentir à la Première dame est l’un de mes plus gros regrets. C’est quelqu’un de bien, de gentil. Je la respecte grandement et elle ne méritait pas cela. M. Trump m’a demandé d’utiliser mes fonds personnels […] pour éviter qu’on puisse remonter jusqu’à lui, ce qui aurait eu un impact négatif sur sa campagne. […] Je vais aller en prison en partie à cause de ma décision d’aider M. Trump à cacher ce paiement au peuple américain, quelques jours avant qu’il vote.»
«Je trouve ironique que vous soyez au Vietnam»
«Pendant la campagne, M. Trump a dit qu’il ne considérait pas le sénateur John McCain, vétéran du Vietnam et prisonnier de guerre, comme « un héros » car il aimait les gens qui n’avaient pas été capturés. Au même moment, M. Trump m’a chargé de gérer la mauvaise presse entourant son exemption médicale de l’enrôlement pour le Vietnam. M. Trump a affirmé que c’était à cause d’un éperon osseux, mais quand j’ai demandé les dossiers médicaux, il ne m’a rien donné et a dit qu’il n’avait pas subi d’opération. Il m’a dit de ne pas répondre aux questions spécifiques des journalistes mais de simplement répondre qu’il avait reçu une exemption médicale. Il a terminé la conversation avec le commentaire suivant : « Tu penses que je suis stupide ? Je n’allais pas aller au Vietnam. » Je trouve ironique, président Trump, que vous soyez au Vietnam en ce moment même [pour le sommet avec Kim Jong-un, ndlr]

Médiamosaïque avec Libération

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