Maka Kotto : « un Noir, né ailleurs, gardien de l’identité du Québec »

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MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) – Maka Kotto ne s’en formalise pas. Modeste et égal à lui-même, il sait très bien que ses différences, qui constituent pourtant une plus-value, auraient pu ne pas convenir au profil-type ou au candidat idoine pour le fauteuil du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

Car, « Nommer un Noir, qui est né ailleurs, comme ministre de la Culture, donc, comme gardien de l’identité du Québec, c’est une première et ça prend du courage ça! », a reconnu le député de Bourget qui n’a pas tari d’éloges envers le leadership de Pauline Marois. Cette dernière, en agissant ainsi, a, de toute évidence, lancé  un message non équivoque à l’ensemble de la diversité.

Message particulier ou calcul politique?

Pourtant, il ne faut décoder  aucun message particulier, ni un quelconque calcul politique de la part de  la «femme qui vient d’écrire l’histoire en devenant la première Première-ministre du Québec», à en croire le nouveau ministre de la Culture et des Communications lors de cette entrevue exclusive accordée à l’Agence de presse Médiamosaïque.

« Pauline Marois, a-t-il confié,  n’avait pas pensé à la diversité en posant ce geste. Dans sa tête à elle, Mme Marois, ça se passe comme ça. Je désigne mon cabinet et il faut qu’il soit, dans sa constitution, le reflet de ce que nous sommes collectivement, et on n’est pas nombreux : il y a moi de ce bord-ci, Emmanuel Dubourg, Yolande James, Fatima Houda-Pépin, de l’autre côté. L’idée, c’est que, le Québec c’est Nous, et le Nous, c’est la diversité qui le compose », a interprété Kotto.

La diversité, pas assez visible au PQ ?

« On m’a souvent demandé, pourquoi il n’y a pas plus de diversité au sein du Parti Québécois ?» raconte Maka Kotto. Interrogation à laquelle il a répondu: «Le PQ a de la pudeur, et a de la difficulté à aller chercher les gens, à leur dire: entrez !»

Revenant sur les débuts de son histoire d’amour avec le Parti québécois, il confie : « Moi je suis allé tout seul, on ne m’a pas invité. Je me suis présenté parce qu’il y avait des débats intéressants, et puis, un jour, un ancien Premier-ministre m’a mis la main dessus et m’a dit : toi je ne te lâche plus et c’est Bernard Landry !»

 

 

MEDIAMOSAIQUE. Com (Entrevue exclusive Maka Kotto)

 

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PHOTOTHÈQUE MÉDIAMOSAIQUE (Le nouveau ministre de la Culture et des Communications et à la Condition féminine, Maka Kotto, en ses bureaux à Montréal )