MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) – Par rapport aux autres communautés camerounaises établies à l’étranger, le député du comté de Bourget (Parti Québécois) «croit que celle du Québec a encore beaucoup de travail à faire».
«Si je me réfère à une fédération à l’instar de celle de Paris, où j’ai vécu également ou même celle de Los Angeles ou de New-York, la communauté camerounaise du Québec a encore du retard à combler», a comparé Maka Kotto.
Affirmant «suivre à distance l’évolution de la communauté camerounaise du Québec, tous domaines confondus», il dit malgré tout penser que «l’excellence est toujours l’objectif que la majeure partie d’entre eux visent. Ce qui est une bonne chose.»
Le vice-président de la Commission de la culture et porte-parole de l’opposition officielle en matière de culture au parlement a fait ces commentaires dans une entrevue qu’il a accordée à l’Agence de presse Médiamosaïque alors qu’il participait au gala «Miss Cameroun Canada» 2009 à Montréal.
Ému «devant un si grand nombre de compatriotes au mètre carré»
«C’est toujours un moment d’émotion quand on a quitté son pays à 17 ans et qu’on se retrouve devant un si grand nombre de compatriotes comme ça au mètre carré, ça vous prend à la gorge», a confié le seul député d’origine camerounaise à l’Assemblée nationale du Québec.
Se frottant à ses frères de sang, il estime que «c’est bien de se replonger de temps à autre dans ses racines». Ce statut de privilégié parmi les siens le contraint cependant à faire plus, car «contrairement à ceux qui sont nés ici qui font le même métier que moi, je dois donner un 200, un 300% afin que nos jeunes puissent trouver la porte ouverte après…», a expliqué le député.
«Il faut aussi avoir cela en conscience et d’être toujours vigilant à l’effet que quel que soit le geste effectué ou la réalisation posée par un membre de la communauté, l’impact sur nos jeunes devient automatique. Ça sert aux jeunes, et c’est utile aux enfants.»
«Monter dans le manège, ne pas le regarder tourner»
Pour percer au Québec, l’artiste doublé d’un politicien croit qu’«il appartient à chacun de faire la démarche. Parce que la société, telle qu’on la connaît, on sait que ce n’est pas elle qui va bouger pour aller chercher du monde», a-t-il prévenu.
Évoquant son propre parcours personnel, Maka Kotto témoigne : «moi, on n’a pas bougé pour venir me chercher, je suis allé proposer mon énergie, mes compétences dans tous les domaines dans lesquels j’ai œuvré».
«Il ne faut pas hésiter à pousser, à frapper aux portes. Rester dans son coin, ça aide pas. Il faut y aller, il faut s’intégrer, il faut monter dans le manège, ne pas le regarder tourner et cracher dessus, non! Personne ne nous empêche de monter dans le manège», a conclu Maka Kotto au micro de Médiamosaïque.
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(Photo) Le député de la circonscription de Bourget, Maka Kotto, le 23 avril 2009 assistait à la soirée «Miss Cameroun Canada»