«Vision Montréal» et «Union Montréal» du pareil au même, selon Richard Bergeron (ENTREVUE)

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«C’est des partis de l’argent, c’est des partis de complicité avec les promoteurs, c’est des partis de pratiques électorales douteuses, c’est des partis de fraudes, de corruption-là, n’ayons pas peur d’utiliser les mots!»,  a martelé le chef du deuxième parti  d’opposition à l’hôtel de ville de Montréal, Richard Bergeron.

À son avis, ces formations politiques ne sont que «des coalitions d’individus centrées sur la prise du pouvoir en faisant jouer tous les leviers financiers requis pour accéder au pouvoir sans se demander si l’argent a une odeur, mais la plupart du temps, l’argent a toujours une odeur…»

«Projet Montréal»: faire «la politique autrement»

M.Bergeron insiste sur la culture de son parti qui va, selon lui, aux antipodes de celle des deux formations rivales. «Nous à « Projet Montréal »  on est très différent de cela. On est un vrai parti issu d’une base qui s’est construite avec des militants», a-t-il fait valoir.

«À « Projet Montréal », on fait de la politique autrement. On n’est pas très riche comme formation politique, mais on ne souhaite pas le devenir non plus. On n’est pas prêt à tous les compromis», tente de faire croire le deuxième chef de l’opposition.

«Cela veut dire qu’on aura les coudées franches comme administration. On aura pas de renvois d’ascenseur à faire, pour moi, c’est très important comme candidat à la mairie de Montréal, je veux ne devoir rien à personne le lendemain de mon élection, je veux pas avoir de dettes à rembourser», a-t-il promis.

Benoît Labonté, «un véritable boulet pour Louise Harel»

«Malgré la nouvelle chef à « Vision Montréal », c’est toujours « Vision Montréal ». Harel est redevable à cette structure au point où elle a déjà nommé par avance Benoit Labonté président de son comité exécutif si elle devient maire», a révélé Richard Bergeron qui a toutefois prédit, en bon devin, qu’«heureusement Mme Harel ne sera pas élue maire le 1er novembre!».

En effet, M.Labonté n’est pas en odeur de sainteté aux yeux du chef de «Projet Montréal» qui informe avoir  «documenté le gâchis», la malhonnêteté présumée de ce dernier dans la vente au rabais de la Gare Viger qui se trouve à l’Est du Vieux Port de Montréal (27 000 mètre carrés).

«Je l’ai documenté: on a pratiquement donné ce beau terrain-là à des amis du régime. Car, sa valeur est à peu près 40 millions de dollars CAN, pourtant, on l’a vendu pour 8 millions. Et, il faut voir le rôle de M.Labonté là-dedans: rappelez-vous qu’il faisait partie de l’équipe Tremblay, mais il est maire de l’arrondissement Ville-Marie, et à ce titre, beaucoup d’éléments dans la vente de cette gare relevaient de lui», accusations signées Richard Bergeron.

À son avis, «c’est un cadeau de l’ordre de 30 millions qu’ils ont fait aux amis du régime et le maire de l’arrondissement et membre du comité exécutif, M.Benoît Labonté, est trempé jusqu’au cou dans cette transaction. Ça c’est pratiques semblables à celles de M.Zampino!», a fulminé Bergeron au micro de l’Agence de presse «Média Mosaïque».

«Mise en garde» de Bergeron contre «ces partis de l’argent»

Selon le No un de «Projet Montréal», le fait que «Louise Harel nomme Benoît Labonté, président du comité exécutif de l’Île de Montréal, constitue le signal d’un même type de gouvernance». Même s’il admet que «Mme Harel a une certaine crédibilité», cependant, a-t-il rapidement nuancé, «les compromis qu’elle a faits pour devenir chef, notamment le fait de nommer par avance M.Labonté comme président du comité exécutif et le fait d’activer des réseaux financiers qui, jusque-là, étaient dormants, la discrédite aux yeux des Montréalais».

Parlant de la campagne électorale, M.Bergeron soutient qu’«on doit s’attendre à ce que Gérald Tremblay dépense autour de 3 à 4 millions de dollars pour sa campagne et « Vision Montréal » entre 1,5 et 2 millions, et nous, on sait que « Projet Montréal » ne dépensera pas plus que 350 000 dollars. Nous, on fait la politique différemment, on fait confiance à l’intelligence des électeurs».

Il informe «qu’il y a des cabinets d’avocats, des firmes de communication qui vont s’activer et travailler pour la campagne de Gérald Tremblay sans envoyer de factures. Et ce sont ces dettes que les contribuables auront à payer sous une forme ou sous une autre après l’élection. Comme Zampino a payé ses dettes, comme la Gare Viger a servi pour payer les dettes à des entreprises qui ont contribué à fonder le parti Union Montréal de Gérald Tremblay.»

Montréal: une «république de bananes»?

Richard Bergeron, qui révèle qu’un sondage commandé par «Union Montréal aurait confirmé l’avance du maire Tremblay dans les intentions de vote, refuse d’accorder foi à une telle lecture de la situation. Il se dit persuadé que «Projet Montréal» finira par le remporter le 1er novembre 2009.

«Une fois que la campagne prendra véritablement son envol, les enjeux seront beaucoup plus clairs dans la tête des Montréalais. Ceux-ci auront le choix de voter pour un parti propre « Projet Montréal » et balayer du coup l’héritage de la corruption institutionnalisée et incarnée par l’équipe au pouvoir d' »Union Montréal »», de conclure, Richard Bergeron.

 

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D’autres articles suivront autour de cette entrevue exclusive du chef de «Projet Montréal», Richard Bergeron, accordée à l’Agence de presse «Média Mosaïque»