«Stade olympique de Montréal, mythes et scandales»: Roger Taillibert se met à nu

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Le constructeur du Stade olympique livre pour la première fois sa propre version des faits et il a choisi son stylo pour le faire. L’Agence de presse MÉDIAMOSAÏQUE vient, en effet, de mettre la main en exclusivité sur l’ouvrage de Roger Taillibert par le biais duquel il étale au grand jour les dessous de cette œuvre architecturale qui a fait couler énormément d’encre et de salive au Canada.

 

Une édition franco-canadienne

Le bouquin d’une centaine de pages, intitulé «Stade olympique de Montréal, mythes et scandales», est une coédition franco-canadienne. Contre toute attente, l’architecte français, de renommée planétaire, a préféré jeter son dévolu, côté canadien, sur les Éditions Grenier. Une marque de confiance qui a regonflé le moral de Moïse Mougnan, le patron de la maison d’édition montréalaise.

Doté d’une quinzaine de chapitres, l’ouvrage, qui se lit comme un roman, et ce, en l’espace d’une trentaine de minutes, aborde les temps forts de cette gigantesque construction qui se singularise notamment par sa tour inclinée, qui reste encore la plus haute du monde. Taillibert en profite pour régler ses comptes avec ses détracteurs. Il s’en prend, entre autres, à certains politiciens, à certains «affairistes», à des avocats à qui il a dû payer des honoraires de plus d’un million de dollars.

En revanche, l’architecte qui allait par la suite créer «à Abu Dhabi, la plus grande voûte du monde, au Luxembourg, le Grand complexe sportif de Kirchberg, à Doha, le projet «Aspire» de l’Académie des sports et du «Sports Hall» pour les Jeux asiatiques de 2006», a encensé le maire montréalais de l’époque, Jean Drapeau, dont il a vanté la vision et le leadership.

 

Hymne à Montréal

Âgé aujourd’hui de 84 ans, Taillibert, avant d’amorcer son témoignage, a pris le soin de rendre un vibrant hommage à la ville de Montréal qui a connu, dit-il, en 1976 «ses heures de gloire» de «ville olympique» grâce à «Jean Drapeau, ton maire qui avait choisi dans l’Est de Montréal un lieu d’exception. Il te l’a offert au prix d’attaques politiques inouïes et finalement, de sa propre vie.»

Qualifiant de «ruines», ce qui en reste actuellement de son œuvre, l’architecte a fustigé notamment la RIO (Régie des installations olympiques) «qui en a très vite dénaturé le lieu». Son hymne à Montréal lui fait rappeler à la ville que c’est bel et bien son «Stade olympique qui a reçu toutes les communautés sportives du monde, (qui) a permis de t’identifier aux yeux de la planète entière».

Taillibert se pose en victime. «Je n’ai jamais rencontré autant d’adversité sur un chantier de ma vie». Le «Stade olympique est l’œuvre qui m’a le plus préoccupé dans ma vie», a-t-il confié en évoquant les attaques qui lui provenaient de toutes parts et qui lui ont même valu la protection de la police incluant sa femme et sa fille, a-t-il indiqué dans ce livre dont une copie a été reçue en exclusivité à l’Agence de presse MÉDIAMOSAÏQUE.


Le Stade, coûtait-il vraiment trop cher?

Balayant d’un revers de mains les critiques laissant croire que les 940 millions de dollars dépensés pour la construction du stade ne valaient nullement la peine, l’auteur de l’ouvrage «Stade olympique de Montréal, mythes et scandales» renvoie ses détracteurs à des constructions analogues nécessitant des débours importants qui n’ont pourtant fait l’objet, selon lui, d’autant de procès de la part des politiciens et des médias.

«Quant aux choix ambitieux de Jean Drapeau concernant l’équipement ou l’architecture du complexe olympique, que pèsent-ils vraiment rapportés à l’explosion des budgets des Jeux d’Athènes-12 milliards- ou de Pékin-44 milliards? Sans parler des Jeux olympiques d’hiver de Vancouver, toujours déficitaires. À ma connaissance, aucune «Commision Malouf» n’a jamais été mandatée pour accabler chacun des maires de ces cités dépensières», se justifie, en conclusion, Taillibert dans cet ouvrage paru à la fois chez les «Éditions Dilecta» (France) et les «Éditions Grenier»(Canada).

*À noter que le lancement de l’ouvrage au coût de 14,95$CAN aura lieu bientôt au Canada.

 

 

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PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com/Cr Google (Une vue du Stade olympique construite par l’architecte français de renommée mondiale Roger Taillibert)