«Femmes et Leadership»: pour des instances décisionnelles moins monocolores (CHAFRIC)

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«Trop peu de femmes issues des minorités visibles siègent au sein des conseils d’administration des institutions publiques, parapubliques ou privées au Québec», propos signés de la directrice générale de CHAFRIC. Henriette Kandula part de cette problématique pour lancer ce tout nouveau programme dénommé «Femmes et Leadership».

De la diversité au féminin

Mme Kandula veut que ces femmes immigrantes mal loties aujourd’hui, mais bourrées de capacités, puissent accéder à ces CA qui, souvent, légifèrent ou prennent des mesures qui vont affecter directement les immigrants sans qu’aucun d’entre eux ne soit assis à la table des décisions.

«On sait qu’il y a beaucoup de femmes immigrantes compétentes qui se retrouvent coincées avec des emplois sous-qualifiés. On aimerait qu’elles prennent leur place, qu’elles accèdent également à ces instances décisionnelles et qu’elles puissent aussi créer leurs propres entreprises!», a lancé Mme Kandula pour justifier le bien-fondé de cette initiative.

Selon elle, «il y a des mises à jour, des dispositions, des politiques, qui seront adoptées au niveau de ces instances. Il faut que nous (femmes immigrantes) soyons là ! Alors, qui peut mieux parler de nos préoccupations que nous-mêmes?»

La directrice générale de CHAFRIC (Chantier d’Afrique du Canada), d’ajouter, du même souffle, «il revient à elles de prendre leur place là où l’on va décider pas nécessairement contre elles, mais pas comme bien d’entre elles auraient souhaité.»

Une clientèle particulière

En entrevue à l’Agence de presse «Média Mosaïque», Mme Kandula a, par ailleurs, souligné que «les femmes constituent un monde à part, il faut aller les chercher contrairement à la clientèle masculine. Les hommes: on annonce l’information, ils viennent, tandis que les femmes, il faut aller leur parler,  il faut aller dans leur milieu. Et puis après, il y a un effet domino, et puis elles viennent.»

Elle précise que « »Femmes et leadership » va devenir récurrent et des thématiques différentes seront abordées à chaque rencontre. C’est vraiment un espace féminin, dédié aux femmes immigrantes bien sûr, issues des minorités visibles, où l’accent est particulièrement mis sur les volets professionnel et entrepreneurial.»

Des modèles en ligne de mire

Pour y arriver, CHAFRIC, via ce programme, se donne pour mission de recenser «ces femmes de tête et de pouvoir» issues de l’immigration dont le témoignage ou le vécu est susceptible d’influencer celles qui tardent ou qui ont des difficultés à prendre leur place dans la société d’accueil.

CHAFRIC espère ainsi faire «le pont entre les instances décisionnelles (ministères, autorités municipales, institutions privées d’importance) et ces femmes issues de l’immigration afin qu’elles intègrent les CA et les comités de travail où l’on discute notamment de questions relatives à l’immigration et aux communautés culturelles», a conclu Mme Kandula.


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PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com/Cr Hubert Molaire (Henriette Kandula, la directrice générale de Chantier d’Afrique du Canada-CHAFRIC)