Les Tunisiens au Québec: une communauté qui mérite la peine d’être connue

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MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) – La communauté tunisienne, dont les premiers ressortissants ont commencé à s’établir ici au début des années 1970, est, si l’on se fie à sa pyramide d’âge, relativement très jeune. D’ailleurs près de 50% d’entre eux fréquentent nos campus universitaires au Québec et dans le reste du Canada.

Une communauté fixe ou nomade?

«Nous (les Tunisiens) n’avons pas une immigration de familles ici», a expliqué à l’Agence de presse Médiamosaïque, le consul de la Tunisie à Montréal, Imed Sassi. Contrairement à d’autres communautés bien implantées en sol québécois, les Tunisiens ne s’y installent avec le sentiment de faire venir leurs proches.

En général, poursuit le diplomate, «les Tunisiens envisagent ordinairement la possibilité de rester au Québec ou au Canada après cinq ou six années d’études au pays. Et même après, bon nombre d’entre eux préfèrent le va-et-vient après avoir obtenu le statut d’immigrant reçu ou de citoyen canadien.»

Qu’en est-il de la taille?

Comparativement à la France (l’ancienne puissance colonisatrice) où ils sont plus de 600 000 à  élire domicile, les ressortissants tunisiens du Canada forment une communauté démographiquement moins dense. Imed Sassi, qui dit se référer aux chiffres émis par Statistique Canada, avance un nombre approximatif de 20 000 âmes.

Cependant, si ladite communauté ne s’impose pas encore numériquement à l’instar des Italiens, des Français ou des Haïtiens, son apport à la société québécoise et canadienne est loin d’être négligeable, a fait remarquer le diplomate en poste Montréal depuis 2005.

Les secteurs d’activités

En effet, très présents dans le milieu universitaire canadien, les Tunisiens d’origine disposent de plusieurs générations de diplômés, bien que le pays d’origine ne se classe que parmi les nations ayant vu le jour au cours de la deuxième moitié du siècle dernier (1956).

Toutefois, à part l’environnement académique ou estudiantin, les Québécois ou Canadiens d’origine tunisienne ont surtout une réputation de fonctionnaires, de chefs de PME, de banquiers, d’experts en nouvelles technologies (TIC). Ils offrent surtout des services et très peu d’entre eux s’illustrent dans l’industrie lourde, a précisé le consul Sassi.

PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com (Imed Sassi, en entrevue à l’Agence de presse Médiamosaïque en ses bureaux à Montréal)