Les Montréalais prêts à élire des Noirs; des Maghrébins, pas encore? (MUNICIPALES 2009)

1274

La  communauté noire a chaleureusement accueilli la victoire de deux de ses représentants, tandis que la communauté maghrébine ou arabophone a complètement raté son entrée  sur la scène municipale montréalaise dans le cadre des  joutes du 1er novembre dernier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En effet, Franz Benjamin et Monica Ricourt, deux jeunes loups recrutés par le parti du maire réélu Gerald Tremblay, font désormais l’histoire pour avoir réussi à convaincre les Montréalais de la nécessité de leur présence au sein du conseil municipal de Montréal.

Tout un symbole pour cette communauté (deuxième ou troisième en importance numériquement à Montréal) qui répondait aux abonnés absents dans l’arène municipale, là où les Italiens ou les Grecs d’origine notamment, s’imposent, en termes de représentativité ou d’obtention de contrats d’affaires sérieux auprès de la Ville, depuis des décennies.

Les Haitiens accèdent au conseil par la grande porte

La présidente de la Jeune Chambre de commerce haïtienne (JCCH), le plus important regroupement, jusqu’ici, de gens d’affaires et de professionnels de la communauté haïtienne, Kerlande Mibel, n’a pas laissé passer une telle occasion sans ne pas faire ressortir la portée symbolique d’une telle percée.

Tout en souhaitant les voir occuper des rôles plutôt liés à leurs compétences, pourquoi pas au sein du comité exécutif où le maire a la latitude de nommer 11 conseillers parmi les 39 élus de sa formation politique, Mme Mibel pense, en entrevue à l’Agence de presse «Média Mosaïque», qu’il s’agit de la revanche d’une nouvelle génération instruite, ambitieuse, parfaitement intégrée.

La communauté maghrébine en état de choc?

Dans la communauté maghrébine ou arabophone, le post-mortem  est plutôt décevant. Parmi les huit candidats recrutés par les différents partis municipaux, aucun d’entre eux n’a bénéficié de la faveur des Montréalais lors de ce scrutin.

Rejoint au téléphone par un journaliste de l’Agence de presse «Média Mosaïque», le président et fondateur du Congrès des Maghrébins au Québec (CMQ), Monsef Derraji, dit avoir tiré les enseignements de ce revers électoral.

Derraji  a relativisé le fait que les électeurs aient boudé les Maghrébins engagés dans la course. Tout en admettant que «c’est décevant», il insiste cependant pour dire qu’il s’agit d’«un processus de longue haleine et qu’une élection ne se gagne pas en un mois».

 

À venir :

Communauté maghrébine : Autopsie d’un fiasco électoral prévisible à Montréal?


MEDIAMOSAIQUE.Com Articles reliés

  1. La diversité, a-t-elle voté contre Marcel Tremblay? (PAPIER D’ANGLE)
  2. Camouflet pour l’opposition,Tremblay redevient l’homme fort de Montréal-Nord (MUNICIPALES)
  3. Les Montréalais prêts à élire des Noirs; des Maghrébins, pas encore? (MUNICIPALES 2009)
  4. La fougueuse Diane Lemieux devient chef de cabinet du maire (NOMINATION)