Les camps Gbagbo et Ouattara s’affrontent: la Côte d’Ivoire à feu et à sang

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La tension est palpable à Abidjan où les forces loyales au président Gbagbo affrontent les rebelles fidèles au président élu Alassane Ouattara qui, selon les fils de presse consultés par l’Agence de presse Médiamosaïque, ont réussi à effectuer une percée fulgurante dans leur avancée sur la capitale.

Ces nouveaux développements dans la crise ivoirienne font suite à l’annonce de la fuite du charismatique chef d’état-major de l’armée, Philippe Mangou, décrit comme le fer de lance du régime contrôlé par le président sortant Laurent Gbagbo.

Mangou, accompagné de sa femme et de ses enfants, serait réfugié depuis jeudi dernier à l’ambassade d’Afrique du Sud. D’autres hauts gradés auraient également fait défection. Ce qui rend les choses plus compliquées pour Gbagbo qui avait écarté toute possibilité de se retirer.

Comment expliquer cette offensive surprenante des forces pro-Ouattara? En effet, selon un spécialiste de l’Afrique, Antoine Glazer, cité par Le Figaro, « le Burkina Faso et le Nigéria ont probablement contribué à armer et entraîner les forces rebelles. »

Après avoir pris mercredi le contrôle de Yamoussoukro, les partisans d’Alassane Ouattara se sont emparés du port stratégique de San Pedro, avant d’arriver aux portes d’Abidjan, où siège le gouvernement du président sortant ivoirien, Laurent Gbagbo.

On apprend, dans la même veine, que l’autorité de Gbagbo serait quasiment nulle sur une très grande partie du territoire ivoirien. «Les trois-quarts du pays sont sous contrôle des pro-Ouattara », a estimé un membre de la société civile cité par l’AFP.

« Si Gbagbo est raisonnable, il devra se retirer. Sinon, il sera comptable des massacres », avertit Patrick N’Gouan, le président de la Convention de la société civile ivoirienne, un organe national indépendant.

 

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PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com/Cr Google (Une vue de la capitale ivoirienne où les violences opposant les deux camps ont environ un millier de morts au cours des derniers jours)