Les Africains tapent du poing sur la table. Ils ont raison, selon WWF-France (BARCELONE 2009)

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Le groupe WWF-France appuie les pays africains, adoubés par la Chine, l’Inde et le Brésil, qui ont menacé de quitter la table des discussions si les pays développés ne sortent pas de l’ambiguïté concernant la réduction des émissions de GES (gaz à effet de serre), selon l’Agence de presse «Média Mosaïque» qui s’est référée à un compte-rendu émanant de cet organisme écologique.

Réduire les GES: comment sortir de l’ambiguïté?

Pour les pays du Sud, il faut maintenant que les pays du Nord précisent clairement la part des efforts domestiques (sur le territoire national), la part des “offsets” ou projets de compensation carbone dans les pays du Sud, et les réductions d’émissions liées à la déforestation.

En insistant aussi sur les “carbone offsets”, les pays du Sud montrent qu’ils ne sont pas prêts à accepter une externalisation à outrance des émissions du Nord vers les pays du Sud, a déduit WWF-France dans son communiqué reçu par courriel à notre rédaction..

Les Africains et la stratégie de se faire entendre

Pour WWF-France, «avec ce “coup d’éclat” politique dans les négociations, les pays africains montrent qu’ils sont prêts à passer à l’acte et que l’on doit les prendre au sérieux. En effet, pour eux, la lutte contre les changements climatiques est devenue une question de survie étant donné l’impact du climat sur leurs économies et leurs sociétés. »

La responsable Énergie Climat au WWF-France, Elise Buckle, dééclare et nous la citons: « nous comprenons la frustration des Africains face à la lenteur des négociations ; le silence des pays industrialisés sur leurs engagements pour Copenhague n’est pas à la hauteur de l’urgence climatique que vivent les pays du Sud.»

«Maintenant, il est devenu impératif que les pays européens mettent des chiffres sur la table, en annonçant au moins 40% de réduction de leurs émissions d’ici à 2020 par rapport à 1990, et en expliquant ce qu’ils entendent payer pour répondre aux besoins des pays du Sud à hauteur d’au moins 110 milliards d’euros par an», a poursuivi Mme Buckle.