Le multiculturalisme : un boulet pour la diversité, selon Maka Kotto

1283

MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) – Le « vivre ensemble » auquel adhère le mouvement indépendantiste québécois, profiterait beaucoup plus aux Communautés culturelles et à la collectivité que le multiculturalisme canadien, si l’on en croit les propos du nouveau ministre de la Culture et des Communications du Québec, Maka Kotto.

« La politique du multiculturalisme favorise une vie, une coexistence en silo. Les gens sont comme dans des ghettos, ne communiquent pas, il n’y a pas de passerelles. On se croise dans le métro, dans la rue, sans se connaître », a expliqué le ministre qui énumérait les limites du multiculturalisme lors d’une entrevue exclusive accordée à l’Agence de presse Médiamosaïque.

Tandis que le « vivre ensemble », communément appelé «interculturalisme», qui a les faveurs de Québec, facilite, a-t-il insisté,« le mélange des cultures », un processus qui nourrit à la fois les Communautés culturelles et la société d’accueil. Celle-ci en sort d’ailleurs renforcée de l’apport de tous ces gens qui viennent d’ailleurs, a-t-il poursuivi.

« En anthropologie, les cultures qui se referment sur elles-mêmes sont destinées à mourir, tandis que celles qui s’enrichissent deviennent plus fortes et traversent le temps et les époques », a rappelé celui qui est devenu depuis le 19 septembre 2012 le premier Afro-québécois à siéger au conseil des ministres du gouvernement du Québec.

Évoquant les nombreuses critiques formulées à l’encontre du multiculturalisme en Angleterre où cette doctrine a d’ailleurs été inventée, le ministre qui galérait dans son pays d’origine, le Cameroun, puis dans l’Hexagone, avant de retrouver finalement sa voie au Québec, croit qu’ «Il nous appartient à nous Néo-Québécois de contribuer avec notre bagage à enrichir cette société. »

MEDIAMOSAIQUE. Com (Entrevue exclusive Maka Kotto)

 

MEDIAMOSAIQUE.Com Articles reliés:

 

PHOTOTHÈQUE MÉDIAMOSAIQUE (Le nouveau ministre de la Culture et des Communications et à la Condition féminine, Maka Kotto, en ses bureaux à Montréal )