Le « 4e pouvoir » part à l’assaut du pouvoir politique en Haïti

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MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) – Après l’armée (historiquement liée à conquête du pouvoir), l’église (au cours des années 80 et 90 avec le père Aristide), le showbiz (sous la houlette du « président du konpa » Michel Martelly), c’est au tour des médias, via quelques figures connues du monde journalistique, de s’emparer du pouvoir en Haïti.

S’il reste quelques étapes à franchir dans le processus devant formaliser l’engagement de certains prétendants, c’est désormais confirmé, en tout cas, le saut en politique de Daly Valet (analyste politique ex-Vision 2000 et PDG de Radio Trans Inter) et de Clarens Renois ( PDG Agence HPN et correspondant d’AFP et de Radio-Canada en Haïti).

Échiquier politique et positionnement

À chacun sa plateforme politique: si le second a jugé nécessaire de lancer son propre parti qui le désignera à coup sûr candidat à la présidence d’Haïti, le premier a pris tout le monde par surprise en révélant sa lune de miel avec nul autre que l’ex-sénateur Moïse Jean-Charles, dont la famille politique (Platfòm Pitit Dessalines) a récemment donné du fil à retordre au pouvoir en place.  

Contrairement à Clarence Renois, qui avoue, sans ambages, son souhait de voir son parti le désigner dans la course présidentielle, le cas de Daly Valet est, jusqu’ici, moins clair. «Ma décision n’est pas encore prise», a-t-il lui-même laissé entendre en évoquant son entente avec Moïse Jean-Charles et le fait que tout dépendra du choix final de sa nouvelle famille politique.

Motivé par l’idée d’offrir une alternative au clash entravant toute alliance entre les différentes couches sociales et politiques du pays, Clarens Renois, dont le nom du parti (UNIR – Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation) résume le bien-fondé de son entrée sur la scène politique, rejoint la muse, le crédo politique de Daly Valet qui fait de l' »idéal dessalinien » (le legs politique du père de la nation, Jean-Jacques Dessalines ) son principal cheval de bataille.  

À la fois politiciens et journalistes?

Tout diffère dans la perception de ces deux seniors de la presse haïtienne, devenus désormais hommes politiques, quant à l’exercice de la profession qui les a fait connaître. Si  Renois (50 ans) confie avoir mis un terme de manière définitive à sa carrière journalistique en embrassant la politique, Valet (46 ans) ne l’entend pas de cette oreille, d’après ce qu’il a confié, lors d’un entretien exclusif, à son ancien collègue Valéry Numa de Radio Vision 2000.

Justifiant sa décision de ne pas lâcher son micro, Daly Valet s’est référé à Jean Dominique (feu PDG de Radio Haïti Inter, assassiné par balles en avril 2000 dans la cour de sa station), qui est, a-t-il répété, « considéré par plus d’un, en Haïti et à l’étranger, comme l’un des plus brillants journalistes haïtiens alors que son engagement politique était connu de tous ».

Profil du candidat du pouvoir…

Du côté du pouvoir en place, les observateurs ne voient que du brouillard avec la mise à l’écart, par le Conseil électoral provisoire (CEP), du parti créé par le clan Martelly. S’ajoute à la grisaille, la démission récemment d’un membre du gouvernement Martelly-Paul, l’actuel chancelier Duly Brutus, qui a révélé sa décision de briguer la magistrature suprême.

Le mutisme de Laurent Lamothe, l’ex-premier ministre et ami intime de Michel Martelly, ne laisse poindre aucune éclaircie non plus. Sauf que, si récemment un article diffusé sur Internet laissait croire que ce dernier ne serait pas intéressé à la course présidentielle, ses posts sur les réseaux sociaux (Facebook, Tweeter, Instagram) démontrent que l’homme demeure hyperactif sur le terrain et n’attendrait que le bon moment pour se lancer officiellement.

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