L’accessibilité aux médias: « un droit inaliénable à la diversité » (Conf ACNU)

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Par Jean-Rony Lubin

MONTRÉAL –  » Le droit de s’informer, celui de pouvoir partager son vécu, ses joies et ses peines avec ses concitoyens est un droit et non un luxe ou un privilège « , a défendu le Pdg de l’Agence de presse Médiamosaïque alors qu’il était l’invité de la conférence de l’Association canadienne pour les Nations Unies qui réunissait différents panélistes au Coeur des sciences à l’UQÀM.

 

« Droit » versus « culture médiatique »

« Il s’agit d’un droit inaliénable quasiment au même titre que les autres droits indispensables à l’épanouissement du genre humain », a poursuivi Donald Jean qui soutient que la société québécoise ou canadienne perdra beaucoup au change si les médias persistent à marginaliser l’expression de la diversité.

 » Il faut libérer la parole au Québec « , tel a été son plaidoyer qui a dénoncé cette culture médiatique québécoise qui consiste à réserver la tribune aux stars ou figures déjà connues de la société alors que la porte est quasiment verrouillée aux voix émergentes. « Où est la place de la relève et de la diversité? », a-t-il questionné.

 

La donne n’est plus la même

Le Québec, grâce à ses politiques d’immigration, « détient une part enviable de la crème de l’immigration mondiale à laquelle s’ajoute l’expertise des fils et filles d’immigrants nés ici. Imaginez le contenu riche et diversifié qui pourrait être proposé au public quotidiennement si on prenait la peine de dépister les talents avérés ou cachés issus des groupes minoritaires de la société! », a souligné Donald Jean.

« On ne vit plus au temps où des immigrants faiblement scolarisés débarquaient ici avec leurs chemises. Aujourd’hui, c’est le Québec et le Canada qui partent eux-mêmes à la chasse des meilleurs talents, de l’élite intellectuelle de nombreux pays du monde. La donne n’est plus la même, a-t-il fait remarquer.

 » On ne peut courtiser et drainer des talents aussi éclairés et ensuite les marginaliser comme auparavant. Tant dans l’embauche que dans la cueillette ou le traitement de l’information, les médias ne peuvent plus ignorer ce nouveau visage de la société, en tant que miroir de celle-ci, ils se doivent de refléter cette diversité « , a-t-il soutenu.


Médiamosaïque: un acteur de solutions

M.Jean rappelle que l’Agence de presse Médiamosaïque « a été fondée justement dans le but de faciliter l’émergence de ces voix étouffées ou marginalisées, pour pouvoir faciliter l’intégration des différentes composantes de la diversité qui sont, a-t-il dit, les parents pauvres du prêt-à-porter médiatique ».

Il informe que  » l’expérience singulière de Médiamosaïque s’est révélée un immense succès auprès de ces publics cibles qui ne bénéficiaient d’aucune couverture médiatique. Grâce à la grande pénétration de l’Agence, des passerelles ont été jetées de manière concrète entre ces groupes qui apprennent à mieux se connaître et qui rejoignent désormais des institutions de la société d’accueil et vice versa « .

Rappelons que  » Les médias à grande diffusion et les médias citoyens peuvent-ils coexister ? », « Trousse à outils médiatique: les effets de l’ethnicité sur les reportages, « Médias ethnoculturels – représentation ou ghettoïsation ? », tels sont, entre autres, les sous-thèmes qui ont été mis de l’avant lors de cette conférence de l’Association canadienne pour les Nations Unies (ACNU).

 

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PHOTOTHÈQUE MÉDIAMOSAÏQUE ( En haut, le Président directeur-général de l’Agence de presse Médiamosaïque de la conférence de l’Association canadienne pour les Nations Unies )