Diverses écoles de pensée au Québec développent leurs propres théories vis-à-vis du mentorat. Cependant, s’il faut croire le directeur développement des affaires de la caisse Mercier-Rosemont du Mouvement Desjardins, il n’y a que le profil du mentor qui doit changer en fonction de la demande du mentoré.
La tâche d’un mentor
D’abord, pour Mohamed Aouini, qui détient une expertise en ce sens et qui la met au service des entrepreneurs immigrants sélectionnés par le REPAF (Réseau des entrepreneurs et professionnels africains), «un mentor, c’est quelqu’un qui va orienter le mentoré, l’aider à prendre des décisions. »
Autrement dit, a précisé Aouini, «c’est quelqu’un qui tient une entreprise ou qui prend l’entrepreneur par la main et lui dit : bon on va y aller de telle ou de telle autre façon pour voir quels sont les chemins qui vont nous permettre d’atteindre nos objectifs».
Ce n’est pas une science exacte
«Être mentor, cela ne s’apprend pas dans les écoles, ce n’est pas une science exacte. La tâche principale du mentor consiste, d’une manière générale, à orienter le mentoré en fonction de son expérience personnelle et aussi de son expertise dans le milieu des affaires», a soutenu le Québécois d’origine tunisienne.
À son avis, le mentor qui est sollicité par un entrepreneur ou aspirant-entrepreneur doit se dire objectivement : «est-ce je vais être capable, est-ce que j’aurai les moyens? Il faut aussi vérifier s’il y a une chimie entre le mentor et son éventuel mentoré», a conseillé M.Aouini lors d’une entrevue accordée à l’Agence de presse «Média Mosaïque».
La vertu d’un mentor se mesure à l’aune de sa prédisposition à faire preuve d’humilité, a fait remarquer le spécialiste. Il existe différents types de mentors, a-t-il fait valoir en suggérant ceci : «si les demandes de la personne desservie ne conviennent pas au profil du mentor, mieux vaut que celle-ci trouve un autre mentor qui puisse répondre correctement à sa demande».
Le mentorat : une relation de prof à élève?
Entre le mentor et le mentoré, il ne faut absolument pas voir l’image de l’instituteur et de l’élève, a averti Mohamed Aouini qui dit, parallèlement, développer des acquis supplémentaires en travaillant avec son mentoré qui est une personne différente disposant de sa façon particulière de voir les choses.
Par ailleurs, il n’y a aucun déterminisme qui édicte un échéancier précis pour la durée du lien, même si cela peut s’étendre ordinairement sur une à deux années. Il n’y a pas de date limite, non plus, et cela varie en fonction de la demande et des besoins qui peuvent resurgir, a-t-il ajouté.
Enfin, le mentor se doit d’être très ouvert d’esprit et prêt à partager avec son vis-à-vis apprenti qui est, comme on le sait, à l’affût d’opportunités. «En tant que mentor, j’accepte par le fait même de mettre mon réseau d’affaires à la disposition de mon mentoré», assure le directeur développement des affaires de la caisse Mercier-Rosemont.
MEDIAMOSAIQUE.Com Articles reliés
- Relation «mentor/mentoré»: pour démarrer en affaires dans la sérénité (BUSINESS)
- Le mentorat: clé de la réussite de l’immigrant
PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com (Mohamed Aouini, directeur développement des affaires à la caisse Mercier-Rosemont du Mouvement Desjardins, Décembre 2009)