La nature de la crise au Mali (PREMIÈRE PARTIE)

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MONTRÉAL – Pour mieux comprendre la situation au Mali,  le professeur montréalais et Malien d’origine, Boniface Diarra, expose via ce papier les tenants et les aboutissants de cette crise qui traumatise les Maliens tant de l’intérieur que de l’extérieur.

Comme à son habitude, ce passionné d’Haïti  (qui y est de retour d’ailleurs actuellement pour dispenser des cours dans des établissements universitaires au pays de Jean-Jacques Dessalines),  dans une analyse approfondie soumise à la rédaction de l’Agence de presse Médiamosaïque, aborde la problématique en soupesant les moindres détails à l’origine du fiasco malien.

Ci-dessous: la première partie de cette réflexion signée Boniface Diarra.

LA NATURE DE LA CRISE AU MALI
(PREMIERE PARTIE)
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« Saàh Kauwssa Ni Malo-yé (À mort que la honte)».
En ces temps où la recherche d’une solution durable à la tragédie préoccupe la majorité des ressortissants de la République du Mali agressée depuis le 17 janvier 2012, il nous parait important d’ouvrir la porte du salut avec la clef de la méditation sur un élément fondamental de la culture malienne : la honte.   
Au pays manding, ressentir de la honte est un sentiment très noble, car la honte fertilise la vertu en société. Elle constitue un véritable garde-fou contre les méconduites. La personne qui ne l’éprouve pas est considérée incontestablement comme porteuse des germes de tous les vices. Voilà, pour tout dire, la camisole socioculturelle qu’ont confectionnée les pères fondateurs pour habiller, dans le temps et dans l’espace, les peuples descendants de l’Empire du Mali.
En déclarant la souveraineté du pays au détriment du colonisateur français sur les décombres de la Fédération trahie par des partenaires, le Président Modibo KEITA (1915-1977) l’arborait, dès le 22 septembre 1960, comme devise de la République naissante. Le logotype ainsi consacré, le jour même de la proclamation de l’indépendance, ramenait à la conscience que tous les enfants de l’État nouvellement créé sont légataires universels du rempart socioculturel historiquement édifié durant l’époque impériale pour garantir la paix sociale par la lutte contre l’immoralité et le crime.
Pour être certain que ce précieux héritage ne perdît  point de son attrait avec le temps en société malienne, le grand timonier des indépendances africaines en faisait, dans le cadre de sa réforme de l’enseignement en 1962, l’ossature du programme d’instruction civique instauré dans toutes les structures de formation de la jeunesse. À son corps défendant, il considérait comme un impératif que les générations futures fussent porteuses de la vertueuse camisole socioculturelle, de manière à ce qu’elles puissent reconnaître, en toutes circonstances et en tous lieux, les seuils souvent méconnus de la dignité que constituent: l’estime et l’attachement à son origine, la fidélité et la loyauté au groupe d’appartenance et, enfin, la probité envers soi-même, vis-à-vis de son groupe ainsi qu’à l’égard d’autrui.
Quoi de plus naturel, en tant qu’un des héritiers de la devise républicaine pacificatrice, d’amorcer la recherche d’une solution durable à la tragédie qui affecte notre pays, en invitant des concitoyens, apparemment égarés, à se  réapproprier instamment  ces repaires qui les rendraient accessibles à la honte.

Invitation à se rendre accessible à la honte
Au moment où une partie non négligeable de la population des 2/3 du pays a choisi l’asile (interne ou externe) pour ne pas se soumettre à la tyrannie des agresseurs armés, dès l’instant où tous les enfants du Mali, dignes méritants du legs culturel ancestral, peinent à trouver une solution à la tourmente qui affecte la patrie, il n’est pas inopportun, ni désespéré d’inviter des nostalgiques membres du gouvernement et de la mouvance présidentielle d’ATT à la reconnaissance des seuils méconnus de la dignité et aux mérites de la sensibilité à la honte.   
Honte tout d’abord d’avoir failli à leurs engagements vis-à-vis du peuple en n’usant pas des moyens constitutionnels mis à leur disposition, pour contrer ATT dans ses manœuvres machiavéliques visant à proroger vaille que vaille son second mandat présidentiel finissant. Se sachant marcher main dans la main depuis une dizaine d’années avec la majorité de la mouvance présidentielle à l’Assemblé nationale dirigée, pas moins de cinq ans jusqu’à sa  déchéance le 22 mars 2012, par Djoncounda TRAORÉ, ATT s’était engagé, peu avant l’échéance électorale du 29 avril 2012, dans des intrigues attestant de sa détermination à conserver le pouvoir au-delà de son mandat présidentiel. C’est ainsi que lors du dernier remaniement ministériel qu’il effectua avant sa chute, pensant se mettre à l’abri de tout renversement, il neutralisa le Général Kafougouna KONÉ, un des rares officiers supérieurs respecté par les bérets rouges  de Djikoroni, en le maintenant au ministère de l’intérieur, après avoir pris soins de placer à la tête du gouvernement, du ministère de la défense et de la diplomatie malienne des débirentiers lui devant presque tout pour leurs ascensions sociales fulgurantes.
De plus, parfaitement instruit des plans tout aussi machiavéliques de Sarkozy en mal de conserver sa résidence à l’Élysée lors des élections françaises imminentes, pour avoir pris langue avec lui lors de la réunion des « amis de la Libye » qui s’est tenue  à Paris le 1er septembre 2011, ATT peaufina, sans crainte d’une quelconque rebuffade de la mouvance présidentielle majoritaire à l’Assemblée nationale, ses manœuvres diaboliques. Aussi, laissa-t-il particulièrement pantois les autorités des États frontaliers, le Niger et la République Démocratique Algérienne notamment, en faisant des représentations, afin qu’elles aménagent un corridor sur leur territoire, permettant aux combattants touaregs, lourdement armés venus de Libye, d’avoir accès au Mali. Par ces représentations le pandit de la duplicité, à la tête de l’État malien, ne donnait-il pas, pour des raisons inavouées, sa bénédiction pour que ces combattants renouent avec la rébellion qu’il pensait naïvement pouvoir contrôler après sa confiscation du pouvoir réussie? Le 17 janvier 2012, ceux-ci apportèrent, sans ambigüité, une réponse à la question ainsi posée, en plongeant le Mali dans les affres de la guerre, rendant ainsi impossible l’organisation d’une élection présidentielle le 29 avril 2012.
Honte certaine avant tout, car en tant que commettants du peuples, les députés de la mouvance présidentielle et les membres du Gouvernement d’ATT étaient parfaitement instruits du fait que l’avenir du Mali ne pouvait être que ce qu’a été et ce qu’est de nos jours la formation de ses enfants. S’il ne faut surtout pas les rendre exclusivement responsables de la déconfiture de l’école malienne, ils n’ont pas fait que laisser en putréfaction la situation scolaire héritée des régimes de Moussa TRAORÉ (1968-1991) et d’Alpha Oumar KONARÉ (1992-2002). Au contraire, ils aggravèrent la situation, en prenant des mesures législatives favorables à la démultiplication non seulement des écoles privées, mais également des programmes et des méthodes d’enseignement improvisés. N’ayant que du mépris pour l’école malienne qu’ils ont contribué à mettre en lambeaux, ils y extirpèrent leurs progénitures qu’ils envoyèrent surtout étudier dans le monde euro-occidental afin de leur épargner l’abîme de la formation scolaire et universitaire au Mali.
Le  profond mépris qu’ils cultivèrent ainsi à l’égard de l’organisation scolaire, n’épargna hélas pas le système d’administration de la santé publique que le régime d’inspiration socialiste (1960-1968) du Président Modibo KEITA (1915-1977) a mis tant d’efforts à mettre en place et dont Moussa TRAORÉ, il faut le reconnaître, s’efforça de maintenir dans sa gestion calamiteuse (1968-1991) du pays. Rompant brutalement avec la politique des soins établie puis maintenue par les prédécesseurs, le régime d’Alpha Oumar KONARÉ (1992-2002)  et celui d’ATT (2002-2012) conduisirent les établissements de santé publique à la ruine au profit du développement anarchique des cliniques privées. Considérant désormais trop risqué de se faire soigner au Mali, les dignitaires de leur régime et leurs proches, lorsque malades, se faisaient constamment « évacuer » à l’étranger, pour ne pas exposer leur vie aux soins hasardeux caractérisant le fonctionnement des structures de santé issus des réformes de la politique de santé qu’ils ont initiées.
Honte également, pour avoir porté l’avidité et le consumérisme à leurs contestables sommets, en faisant de la République du Mali un des paradis de la corruption ou, pour reprendre l’expression favorite qu’aimait à employer un des Directeurs de l’Agence Canadienne de Développement international (ACDI), « le pays le plus corrompu de l’Afrique de l’Ouest ».
Honte ensuite et surtout aux passéistes membres du gouvernement et de la mouvance présidentielle d’ATT car,  en ces temps critiques, ils pactisent avec les dirigeants actuels de la  Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont les plus zélés, Yayi BONI, Blaise COMPAORÉ et Alassane OUATTARA, agissent comme si la République du Mali n’existe plus ou, si elle existe, elle est désormais placée sous leur protectorat.
N’ayant aucune considération pour la volonté du peuple malien qui, dans sa majorité, voyait le 22 mars 2012 comme le début d’une ère sonnant la fin de l’impunité contre la corruption érigée en système d’administration et de gouvernement, ne faisant pas du tout son bonheur, les  dirigeants précités de la CEDEAO profitèrent de l’inexpérience politique des membres du CNRDRE pour soustraire à la justice pénale, par des accords dolosifs, des menaces et des prises de positions très hostiles au nom du « retour à l’ordre constitutionnel », tous ceux qui , avec ATT, sont comptables de la situation catastrophique du Mali d’aujourd’hui. 
Ce manque de considération a atteint son comble, lorsqu’ils ont, par évocation du droit d’asile, permis à ATT de fuir au Sénégal, faisant ainsi de l’impunité sa parure dans l’indignité d’avoir trahi la Mali. S’ils avaient été moins à l’écoute de ce stipendié et de ses  acolytes, ils auraient sans doute été attentifs au désir profond de changement de régime souhaité par une large majorité du peuple. Ils seraient en conséquence, bonne foi oblige, moins méprisants envers lui. Pour sûr, ils seraient plus respectueux du principe républicain, selon lequel le pouvoir légitime émane du consentement des gouvernés. Ils comprendraient donc qu’historiquement, dans les États parlementocratiques et non démocratiques de leurs maîtres euro-occidentaux, toutes les fois qu’une forme de gouvernement devient destructrice du bonheur du peuple, celui-ci a le droit de l’abolir et d’établir une nouvelle, en la fondant sur les  principes et en l’organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur.
Si seulement si les dirigeants actuels de la CEDEAO avaient convenablement assimilé l’histoire et l’usage de la parlementocratie euro-occidentale que leur dispensa le Président français François MITTERAND (1916-1996) à la « seizième Conférence des Chefs d’État de France et d’Afrique » qui s’est tenue à la Baule du 19 au 21 juin 1990, ils auraient évité, d’une part, de prendre à la place des Maliennes et des Maliens l’initiative de désigner Président par intérim, le 29 mars 2012 à l’Aéroport d’Abidjan, Dioncouda TRAORÉ qui, la veille à  Niamey où il se trouvait, avait exprimé son empressement à remplacer ATT et, d’autre part, en  flagrante violation de la Constitution du Mali, d’imposer, le 20 mai 2012 lors d’une réunion subséquente à un endroit,  cette fois mieux indiqué  que l’Aéroport de la capitale économique de la Côte d’Ivoire, la durée du mandat intérimaire de celui qui n’a pas attendu une semaine pour tourner le dos à son complice forcé à la démission en échange du droit d’asile au Sénégal.
La signification brutale et inusitée à Dioncounda TRAORÉ, le 21 mai 2012, du désaccord d’une partie non marginale de la population de ses accointances avec les responsables actuelles de la CEDEAO se comportant comme si le Mali était placé sous leur tutelle, n’aurait eu d’égale que le caractère ignominieux de l’humiliation que ceux-ci infligèrent et infligent toujours aux Maliennes et aux Maliens, ayant encore fraichement en mémoire la punition collective violente qu’ils administrèrent au peuple tout entier par l’embargo économique, financier et diplomatique du 2 avril 2012.
Cet embargo, jugé inacceptable par les populations amies des États de l’Afrique de l’Ouest, n’a d’ailleurs pas manqué de susciter des questions sur la véritable motivation d’Alassane OUATTARA notamment. Pour sûr, il a fait naître au Mali tout comme au Niger  un profond  sentiment d’injustice. Dans ce premier pays, il faisait regretter à beaucoup de Maliennes et de Maliens leur soutien aveugle à Alassane OUATTARA, lors du coup d’État électoral qu’il perpétra contre le régime de Laurent BAGBO avec l’aide des légionnaires français en Côte d’ivoire. À ces regrets, il faut d’ailleurs ajouter une avalanche de critiques virulentes formulées contre lui, pour avoir réservé au Mali un traitement discriminatoire par rapport au Niger où, deux ans plus tôt le 18 février 2010, le Conseil Supérieur pour la Restauration de la Démocratie (CSRD)  assumait, par « coup d’État », la rupture avec le bouleversement politique provoqué par le Président Mamadou TANDJA, sans faire encourir au peuple du Niger une quelconque réaction violente de la CEDAO. Se montrant au contraire très conciliant envers le CSRD, l’organisme d’intégration économique régionale avait opiné du bonnet au calendrier dressé par les putschistes de Niamey, fixant à pas moins de 9 mois la durée du processus de « retour à l’ordre constitutionnel ». On se souviendra qu’au Mali, la CEDEAO ne donna même pas dix jours avant d’imposer l’ « embargo total » ou la punition collective.
Comme si ce traitement différentiel n’était pas assez humiliant pour le peuple malien, les dirigeants actuels de la CEDEAO entraînèrent des médias dans une campagne de dénigrement contre l’Armée malienne et le CNRDRE.  On connaît à cet égard les propos disgracieux : « coup d’État le plus stupide » de Philippe DESSAIN à son émission « Kiosque » diffusé le dimanche à partir de 11 heures du matin, heure de Montréal, à TV5. Contre toute apparence de vérité, ces affirmations inesthétiques de l’animateur précité de la francophonie, auraient été faites  pour accréditer le mensonge selon lequel : « le coup d’État militaire du 22 mars 2012  a accéléré la chute du Nord » du Mali « aux mains des rebelles touareg(s) et des groupes islamistes armés ». Or, on sait aujourd’hui, comme l’atteste le témoignage du Colonel GAMOU envoyé au front pour réduire la fronde des bandes armées, que c’est moins le coup d’État du 22 mars 2012 que la trahison d’ATT doublée de la stupeur causée parmi la population par l’imposition de l’ « embargo total » du 2 avril 2012 contre le Mali qui sont les facteurs explicatifs essentiels du repli tactique des patriotes de l’armée sous équipés et désorganisés à dessein par les régimes d’Alpha Oumar KONARÉ (1992-2002)et d’ATT (2002-2012). Sans ce sous équipement et cette désorganisation prémédités, les braves soldats du Colonel GAMOU ainsi que les autres unités de l’armée malienne, comme  au temps  où le Capitaine Diby Syllas DIARRA était Commandant à Kidal, auraient relevé le défi, en (dé)montrant, à l’instar de TURAMAGHAN dont la bravoure et le sens de l’honneur ont inspiré l’Hymne du Mali, leur capacité de se mettre « débout  sur les remparts (…) résolus de mourir » pour  sauvegarder l’intégrité du Territoire-État que nous a légué le Président Modibo KEITA (1915-1977).
L’association de Dioncounda TRAORÉ aux dirigeants actuels de la CEDEAO pour bafouer la Loi fondamentale du Mali est déraisonnable et, partant, impardonnable. Rien ne l’oblige cependant à ne pas faire amende honorable, en se dissociant à tout moment du complot qui continue à se tramer  contre le Mali et qu’il ne peut pas ignorer pour avoir été, à Bamako, une des trois personnes aspirant au pouvoir présidentiel (avec Soumaila CISSÉ et Modibo SIDIBÉ) qu’Alain JUPPÉ, alors ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et européennes de le France de SARKOZY, a rencontré lors  de sa visite au Bénin, au Burkina Faso et au Mali du 24 au 26 février 2012. En Renonçant au rôle que les dirigeants actuels de la CEDEAO lui ont donné dans les intrigues contre le Mali, Djoncounda TRAORÉ se rendra digne porteur de la camisole socioculturelle confectionnée par nos ancêtres pour lutter contre l’immoralité et le crime. Par ce geste, il mettra fin à la récréation politique instaurée par les dirigeants actuels de la CEDEAO, distrayant l’armée, mais aussi et surtout la diplomatie malienne qu’il faut absolument soustraire des mains de Blaise COMPAORÉ et d’Alassane OUATTARA, afin de prendre à bras le corps la question stratégique qui doit nécessairement conduire à la restauration de l’intégrité du territoire malien, grâce à une diplomatie bilatérale dynamique au cœur de laquelle se trouve  la République Démocratique Algérienne, l’Afrique du Sud, le Niger et le Tchad d’Idriss DÉBY.
Il faut d’ailleurs saisir ici l’occasion de donner aux lecteurs la signification profonde de l’acharnement des dirigeants actuels de la CEDEAO contre le Capitaine Amadou SANOGO et les patriotes du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’État (CNRDRE). Vivant dans la phobie de voir leurs forces armées trouver inspiration dans l’action du CNRDRE au Mali pour mettre un terme à leur prédisposition à spolier les populations de la jouissance pleine et entière des ressources de leur pays au profit des intérêts étrangers les ayant, avec brutalité, installé au pouvoir, des dirigeants actuels de la CEDEAO entendent se servir largement de la question malienne, on l’a dit en violation de la Constitution du Mali ainsi qu’en contravention des principes au cœur de l’organisme d’intégration économique régionale, pour épouvanter d’éventuels putschistes rêvant de les chasser du pouvoir pour leur servile docilité au desideratum des entreprises et des puissances étrangères. On comprend dès lors, que la haine qu’ils nourrissent à l’égard du CNRDRE au Mali, soit directement proportionnelle à la crainte d’être impitoyablement renvoyé de la présidence acquise autant illégalement qu’illégitimement. C’est sans doute pour conjurer ce sort que certains d’entre eux  se sont empressés de s’attribuer, dans la formation de leur gouvernement, le poste de ministre de la Défense.
Honte enfin, aux mélancoliques membres du gouvernement et de la mouvance présidentielle d’ATT qui, en se spécialisant sournoisement, autant dans la désinformation que dans l’excitation de l’ardeur des dirigeants actuels de la CEDEAO, à vouloir mettre sous tutelle la République du Mali, contre la volonté de la très grande majorité des descendants du pays de  Soundiata KEITA, de Soumahoro KANTÉ, d’Askia Mohamed, de Mozon DIARRA,  d’El Adj Oumar TALL, de Babemba TRAORÉ, de FIROUN, de Modibo KEITA, de Mamadou KONATÉ, et de tous les Grands bâtisseurs du Mali dont la liste exhaustive ne peut être donnée ici, encouragent l’ingérence inconstitutionnelle dans les affaires du Mali. Insensibles à la honte, ils favorisent l’obstination des dirigeants de l’organisme chargé de l’intégration économique ouest africaine, à vouloir prioriser la question politique (« sécuriser la transition ») au détriment de la question stratégique (restaurer l’intégrité du territoire). Dans cette duperie, ils font appel, faute de moyens propres, à la France, à l’Union européenne et au Conseil de sécurité des Nations Unies, pour cancériser la tragédie malienne par une internationalisation de la crise. La solution à la situation catastrophique actuelle du Mali ne réside cependant pas dans l’internationalisation du conflit qu’il faut absolument éviter dans la recherche d’une solution viable et durable.

 

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