MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) – Sa culture générale impressionne et sa tenue en ondes, peu importe le médium, est plus qu’impeccable. François est la perle rare, l’une des meilleures acquisitions de la SDN du réseau TVA au cours de la dernière année. Un choix rentable, un coup double pour la chaîne généraliste qui, en recrutant François Bugingo, se procure, à la fois, de l’expérience locale et internationale.
Sa maîtrise des dossiers internationaux et ses fréquents déplacements à l’étranger apportent, pour certains, la touche qui manquait ou comblent, pour d’autres, un vide informationnel connu dans l’offre quotidienne de TVA sur le plan international. Si son talent lui a permis d’avoir la notoriété qui fait de lui un journaliste très apprécié de l’ensemble des Québécois, il ne nie, en revanche, le fait qu’il devienne, conséquemment, un modèle pour de nombreux jeunes issus de la diversité.
Une lourde responsabilité assumée par François qui avoue d’ailleurs être un fervent disciple de Dalaï Lama et de Nelson Mandela. Ce natif de Kisangani (Congo) se dit plus que conscient du rôle de passeur qui est inhérent à son statut de journaliste doublé d’un modèle, à savoir, l’obligation, dit-il, « de partager (s)es compétences et d’encourager les jeunes générations à surpasser ce que nous avons accompli ».
De passage dans le continent asiatique, à Bangkok, où il avait été surpris d’apprendre la nouvelle de sa nomination au Grade de Personnalité de l’Année 2014, fier, le président du chapitre canadien de Reporters sans frontières s’est montré digne et plus que reconnaissant à l’endroit du Jury. Il a répondu à sa manière aux trois questions que nous lui avons posées.
3 QUESTIONS au Lauréat François BUGINGO
1-Vos réactions à chaud par rapport à une telle nomination au Grade de Personnalité de l’Année 2014?
* François BUGINGO : Ému, flatté, je suis particulièrement touché par cette reconnaissance. Je la reçois certes avec beaucoup de fierté mais également gravité, car je conçois qu’elle confère beaucoup de responsabilités. Celle de ne jamais décevoir ni démériter cet honneur. Celle surtout de partager mes compétences et d’encourager les jeunes générations à surpasser ce que nous avons accompli. Pour autant, je ne boude pas mon plaisir et je savoure cette nouvelle qui me parvient en cadeau de fin d’année.
2-Comment vous décririez l’impact de vos actions sur l’ensemble de la société québécoise et canadienne ? Citez-en quelques-unes ayant fortement marqué votre parcours?
* François BUGINGO : Depuis des mois, je rencontre de nombreux compatriotes qui me disent simplement merci. Merci de prendre le temps et d’avoir la patience de nous raconter ou nous expliquer le monde dans des mots simples. Contrairement à ceux qui affirment que les Québécois se désintéressent des enjeux de la planète, je peux affirmer que notre société est plus que jamais consciente de sa place dans les grands débats de notre monde et qu’elle entend assumer ses responsabilités. Pour ce faire, Canadiens et Québécois ont besoin de comprendre les enjeux et les défis qui interpellent notre planète. C’est pour cela qu’ils sont reconnaissants à l’endroit des gens de mon métier qui leur apportons ces informations.
En août dernier, alors que j’étais à Gaza pour couvrir la dernière guerre entre Israël et le Hamas, j’ai appris que des dizaines de groupes étaient spontanément nés pour prier pour moi lorsque nous avons appris que mon hôtel allait être bombardé. J’ai réalisé avec gratitude que je comptais bel et bien pour ces lecteurs, auditeurs et téléspectateurs à qui je m’adresse quotidiennement sans les avoir jamais rencontré pour la plupart.
3-Comment voyez-vous en tant que figure-clé ou partie intégrante de la diversité? Personnalités québécoises ou internationales préférées? Nombre d’enfants?
* François BUGINGO : Je vois mon rôle comme celui d’un passeur ou d’un facilitateur. Je n’ai jamais crû qu’être une exception ou une rareté constituait une matière à satisfaction ou fierté. Au contraire, je crois que la vraie réussite d’une « figure-clé », comme vous les appelez, consiste à parvenir à ouvrir des portes à d’autres qui attendent dehors, transmettre avec générosité les formules du succès et bâtir des ponts plus solides avec les communautés d’accueil pour les rassurer et les assurer de notre engagement à bâtir une société d’un vivre ensemble harmonieux
– Personnage québécois préféré? Félix Leclerc pour la poésie de ses mots. Puis tous les grands bâtisseurs d’économie, de culture et de savoir qui ont autorisé le peuple à rêver, à sortir de la certitude d’être né pour un petit pain, pour embrasser et conquérir le vaste monde sans complexe ni doute.
– Personnalité internationale? J’entretiens une amitié humble, instructive et humanisante avec le Dalaï Lama. Sa patience, sa foi en la paix et son éternel sourire sont autant d’inspirations pour moi qui lui ai déjà consacré un film. Bien sûr, Mandela restera dans ma mémoire et mon vécu la rencontre la plus marquante que j’aie jamais faite.
– J’ai un enfant de 9 ans et demi, bientôt 10 ans. Pour l’instant, je ne m’en tiens qu’à un.
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Sur la Photo, les 20 Lauréats: cliquez pour accéder aux portraits de chacun d’entre eux:
1ère rangée: Danièle Henkel, PK Subban, Rachid Badouri, Michaëlle Jean, David Heurtel
2ème rangée: David Cape, Caroline Codsi, François Bugingo, Jean Dorion, Sonia Benezra
3ème rangée: Frantz Benjamin, Nancy Rosenfeld, Jamil Cheaib, Cathy Wong, Lamine Foura
4ème rangée: Florence K, Wilner Bien-Aimé, Ghislain Picard, Amina Gerba, Mohamed ElKadiri
