Habiba Nathoo exploite à fond en business ses origines multiples. «Mon arrivée au Québec m’a offert l’occasion de me replonger dans mes racines qui s’étendent d’un océan à l’autre», a témoigné la No un de l’entreprise montréalaise qui porte bien son nom «Ethnica» lors d’une entrevue que lui accordée l’Agence de presse «Média Mosaïque».
Cultures et affaires: un cocktail gagnant
«Ethnica c’est un retour aux sources, je suis Malgache d’origine indienne, j’ai grandi en France, maintenant je suis Québécoise et Canadienne, voyez-vous le cocktail… (rires)!», a plaisanté cette artiste-peintre et illustratrice de profession qui a travaillé pendant envron deux ans dans une boutique de joaillerie et d’objets d’art africains sur la rue St-Denis avant de penser à se lancer en affaires.
«Franchement, c’est vraiment ici que je me sers de ce mélange de toutes les cultures qui sont en moi et autour de moi. Je les ai mises définitivement au service de mes créations artistiques et maintenant en joaillerie» a poursuivi la jeune femme de 36 ans qui participait à une soirée de réseautage de «Femmes et leadership», un programme lancé récemment par CHAFRIC.
À la conquête d’une clientèle bigarrée
Si elle veut utiliser ses atouts culturels ou métissés pour brasser des affaires, Mme Nathoo ne veut nullement circonscrire son marché au monde immigrant. Au contraire, la propriétaire d’Ethnica, qui a vécu en Europe avant de s’établir, il y a quatre ans, dans la province du Québec, dit vouloir rejoindre une clientèle tout-public.
«Je veux atteindre le cœur des gens, vendre mes produits à tous. Que mes clients soient blancs noirs ou jaunes ça m’est égal! Je veux commencer là où les opportunités se présentent. Je suis partante, prête à m’attaquer tant au marché des communautés culturelles qu’à celui de la grande société d’accueil», a lancé la femme d’affaires dont l’identité émerge d’une souche incluant à la fois les valeurs indiennes, françaises, malgaches, africaines, etc.
Reconnaissante envers CHAFRIC
«Le réseau ici c’est fondamental. On ne peut pas se développer sans s’entourer de professionnels ou de gens qui vivent les mêmes réalités que soi», a fait remarquer Habiba Nathoo qui se dit «comblée d’avoir trouvé l’accompagnement de CHAFRIC» via son programme «Femmes et leadership».
De l’avis de cette entrepreneure en herbe, «c’est très pertinent la façon de faire de CHAFRIC qui nous offre la possibilité de nous retrouver entre femmes immigrantes issues de cultures différentes mais avec des objectifs communs parce qu’on veut toutes percer le marché.»
«Je pense que c’est très utile des réseaux comme ça parce que, quand on vient d’arriver comme ça, on a des lacunes à combler, on n’a pas encore la culture entrepreneuriale du Québec. On doit s’adapter, on doit comprendre comment ça marche et puis on voit s’ouvrir des portes qu’on croyait infranchissables. C’est formidable!», a conclu la femme d’affaires.
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PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com (La propriétaire de la nouvelle entreprise montréalaise «Ethnica», Habiba Nathoo, lors d’une soirée de CHAFRIC dans le cadre de son programme «Femmes et Leadership»)