Enfin PKP sur le ring: le timing risque d’être «ennuyeux»

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MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) – Ça y est! Pierre Karl Péladeau plonge. Un secret de polichinelle, évidemment, même si son annonce a pris tout le monde par surprise: devant près de 300 étudiants; un auditoire qui semble le préoccuper à un moment où ce segment de la population a tendance à déserter les rangs souverainistes.

On ignore l’effet de cette consigne dictée par le candidat lui-même ou par sa batterie d’experts en stratégies de communication politique? En tout cas, celui que l’on nomme souvent au Québec par ses initiales PKP a fait durer le suspense. Il a raison, parce que ce multimilliardaire et magnat de la presse, qui rêve d’avoir des pouvoirs que l’argent ne confère nécessairement pas, va devoir ronger ses freins.

PKP et l’attente interminable

Car, tout d’abord,  l’aspirant-chef du Parti québécois doit patienter pendant environ six mois avant d’affronter pour de bon ses cinq rivaux, déjà connus, de son propre camp, à savoir, les députés Alexandre Cloutier, Bernard Drainville, Martine Ouellet, Jean-François Lisée et le militant Pierre Céré.

Ensuite, les libéraux étant majoritaires à Québec, PKP, s’il devient chef du PQ (ce qui lui semble acquis, sauf s’il nuit à ses propres chances, vu l’avance insurmontable dont il dispose dans les sondages), va devoir attendre au moins trois ans avant de briguer le poste de premier ministre du Québec.

Trois mois d’attente, un délai très long, voire ennuyeux pour un homme d’affaires de sa trempe, qui a l’habitude d’obtenir tout ce qu’il désire, certains diraient, en claquant les doigts, quand on se réfère à l’immense fortune ou au pouvoir médiatique dont il dispose. Peut-être que sa «passion pour le pays» (le Québec) dont il rêve d’être premier-ministre ou président douchera son adrénaline!

Péladeau et la diversité?

Quant à nous, on l’attend à l’œuvre! On a hâte de l’entendre parler diversité. Récemment, Médiamosaïque l’a vu courtiser la communauté juive lors d’un événement organisé par la CIJA au cœur même de l’Assemblée nationale. Ce qui est quand même bon signe puisque le père de la défunte «Charte des valeurs», Bernard Drainville, n’a pas été vu sur les lieux, contrairement à Jean-François Lisée.

À noter que, lors de cette même activité, un de ses premiers soutiens déclarés à l’Assemblée nationale, le député péquiste Pascal Bérubé, nous avait révélé que l’aspirant candidat (à l’époque) Péladeau se plaint de la très faible présence de gens issus de la diversité culturelle là où les décisions se prennent à Québec. Attendons voir!

PKP, l’ adversaire redoutable

Les adversaires de PKP ont raison d’avoir peur de cet homme qui a l’air d’un messie pour les souverainistes. Car, mis à part son statut de vedette incontesté qui lui permettra de se faire accepter comme il est, Péladeau dispose également d’un autre atout qui effraie encore plus ses rivaux, celui d’être le conjoint de la reine du showbiz Julie Synder avec qui il projette de se marier d’ici le printemps.

La partie a toutes les chances de se révéler ardue pour les rivaux de Péladeau. Car l’homme, il va sans dire, le couple tout-puissant Péladeau/Snyder, dispose de l’affection d’une large frange de la population québécoise. Les succès de Pierre Karl et de Julie en affaires, dans le showbiz ou dans les médias, sont là pour en témoigner.

Ceci dit, attaquer maladroitement Péladeau risque de provoquer un effet boomerang dans la population. À preuve, récemment, libéraux et caquistes ont dû marcher à reculons dans un projet de loi, taillé apparemment sur mesure pour PKP, alors que, logiquement, dans tout système démocratique, personne ne peut dérober à quelqu’un (qu’il soit riche ou pauvre) le droit de briguer la magistrature suprême de son pays ou de sa province.

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