En un mois «Maudite folle» devient best-seller

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Dix mille exemplaires de «Maudite folle» se sont déjà écoulés en l’espace d’un mois, si l’on se fie aux révélations faites par son auteure, l’animatrice Varda Étienne, en entrevue à l’Agence de presse «Média Mosaïque».

 

 

 

 

 

Un succès éphémère?

Elle confie que la maison d’édition va imprimer 10 000 nouveaux exemplaires. Des chiffres qui placent l’ouvrage au rang classique de best-seller au Québec où très peu de gens se passionnent pour les sorties en librairie. À noter qu’on attribue un tel statut à un bouquin une fois que 5 000 copies ont réussi à trouver preneurs.

«Je suis ravie du succès en librairie d’un livre comme celui-là», a déclaré Mme Étienne qui n’est toutefois pas surprise d’un tel impact, vu, a-t-elle-souligné, «qu’il y a eu énormément de tapage médiatique autour».

À son avis, «c’est un livre qui risque de rester pendant beaucoup de temps en magasin, parce que c’est une autobiographie, certes, mais dans mon cas, au départ, c’était vraiment de faire connaître, de manière beaucoup plus approfondie ce qu’est la maladie de la bipolarité».

La maladie mentale : chiffres et perceptions au Québec

La bipolarité est une maladie mentale qui touche 400 000 Québécois et qui est malgré tout très méconnue jusqu’à présent, a-t-elle fait remarquer. «La maladie mentale demeure en 2009 un sujet vraiment tabou dans notre société, encore plus chez les Afro-Québécois car, c’est tabou les gens ne savent pas comment réagir face à ça, c’est très mal perçu», a déploré Mme Étienne.

«J’étais vraiment convaincue que, plus on va en parler, plus on va pouvoir ouvrir l’esprit des gens, leur donner des outils afin de cerner le problème. Déjà c’est une maladie qui ne se guérit pas, mais il y a moyen de vivre avec de façon normale, s’est-elle résignée en se demandant pourquoi la société tolère mieux d’autres types de maladies comme le cancer, le diabète, qui sont également incurables.

«La bipolarité c’est une maladie qu’on ne choisit pas, c’est une maladie au même titre qu’un cancer qu’un diabète, pourquoi les gens qui vivent avec une maladie mentale se sentent ostracisés parce qu’ils souffrent de ça»

L’élément déclencheur

«J’écoutais une fois l’émission d’Oprah Winfrey au cours de laquelle des stars, des comédiens bien connus, qui vivaient avec la bipolarité, étaient venus témoigner, et là je me suis dit que j’étais pas seule, voila l’élément déclencheur»!

Bipolaire depuis quelque temps, Varda avoue : «que la maladie comporte différents types. Moi, mes cycles sont rapprochés, je peux passer d’une humeur à l’autre dans la même journée. Ça fluctue, des fois ça peut me mettre en phase dépressive pendant six mois ou l’inverse. Je prends une médication qui est adaptée et adéquate à mon cycle de bipolarité».

Elle se félicite d’avoir eu la chance, dit-elle, «de (se) faire soigner depuis 22 ans par un psychiatre d’origine haïtienne que j’adore». Selon elle, le docteur Joël Desrosiers «est extrêmement compétent en la matière».

 

 

 

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