Pour pallier cette impossibilité chronique de raffermir les liens entre les peuples du continent noir et sa diaspora proche et lointaine, la Maison de l’Afrique envisage de constituer un réseau à même d’agir ici à Montréal où vit un contingent impressionnant de populations noires en Amérique du Nord.
«J’entends par-là, la possibilité de se mettre ensemble entre Africains: je ne parle pas d’Africains qui vivent en Afrique, mais d’Africains d’ici, d’Haïtiens d’ici, d’Américains d’ici, de Brésiliens et d’autres Africains d’ailleurs», a fait valoir Mariam Sy Diawara qui n’a pas caché que ce défi constitue l’un de ses «plus grands projets».
Une Afrique à la fois proche et lointaine
La No un de la Maison de l’Afrique pense que le continent reste et demeure la souche qui réunit les Africains d’Afrique à toute sa diaspora. Entendez par-là ceux et celles qui ont récemment émigré ou qui l’ont déjà fait il y a des centaines d’années, à savoir durant le temps de la colonisation.
Mariam Sy Diawara croit aussi que très peu de pays de Noirs, dont les ressortissants vivent ici, disposent d’ambassades ou de consulats en Afrique. Des canaux traditionnels qui devraient avoir pour mission de contribuer à un réchauffement quotidien des relations entre le continent et ces Africains expatriés.
Voilà pourquoi, à défaut de pouvoir le faire entre les Africains d’Afrique et les pays concernés, la présidente de la Maison de l’Afrique se propose de concevoir des projets et de les matérialiser dans la métropole québécoise, c’est-à-dire, à Montréal.
Main tendue d’abord à Haïti, la fille aînée de l’Afrique
Elle évoque sa rencontre en ces sens avec Frantz Voltaire du CIDHICA. Objectif, raconte-elle, «voir ensemble ce qui peut-être fait entre Africains d’ici et Haïtiens parce que c’est plus facile pour le moment parce qu’on est tous ici à Montréal».
Des contacts ont été également initiés également en ce sens par les responsables de la Maison de l’Afrique auprès de leurs homologues de la Maison d’Haïti qui s’occupe de la communauté haïtienne depuis plusieurs décennies déjà à St-Michel.
Pour réaliser ses projets, Mariam Sy Diawara s’est entourée d’un comité aviseur composé d’intellectuels et de gens connus du monde africain de Montréal. Elle a cité entre autres le Tchadien d’origine, Moïse Mougnandes Éditions Grenier, le Togolais Guy Amou, etc.
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PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com (La présidente de la Maison de l’Afrique, Mariam Sy Diawara)