Du «sweet-mickisme» sous la présidence de Michel Martelly?

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Michel Martelly et «Sweet-Micky», seraient-ils indissociables? Lors de son récent passage au Canada pour mousser sa candidature à la présidence d’Haïti, cet homme qui tente de projeter une nouvelle image de «citoyen et de père de famille» n’a pu se départir véritablement de son héritage de star controversée de la chanson populaire haïtienne «Sweet-Micky».

 

Un faux pas dans sa tournée «réussie»

N’était-ce toutefois son passage à la radio haïtienne de Montréal CPAM, où il a pété les plombs en ondes, Michel Martelly, qui avait fait relativement bonne impression sur les grands plateaux de télévision du Québec, aurait pu réaliser un sans faute dans sa campagne de séduction, a noté l’Agence de presse «Média Mosaïque».

Coincé par l’analyste du 1610 AM, Ismaël Rebert, qui l’interrogeait sur son passé sulfureux de star qui tranche avec son intention de briguer la plus haute fonction du pays,  Michel Martelly a dû faire appel au «Sweet-Micky» qui sommeille en lui pour tenter d’intimider ou de neutraliser le journaliste qui a pourtant gardé son sang-froid lors de cette émission qui était pour l’occasion animée par Bernier Sylvain (BS).

 

Agacé, il se métamorphose en «Sweet-Micky»

Sous un ton visiblement arrogant, voire menaçant, Martelly, vexé de voir M.Rebert lui rappeler qu’il avait, par le passé, baissé son pantalon (au propre, pour de vrai) à Eastern Parkway et à Montréal , a tenté de se justifier en admettant qu’il avait effectivement posé un tel geste, mais, s’est-il empressé de rectifier, non sans une pointe d’humour authentique au personnage, «dans le showbiz».

Michel Martelly promet de ne plus récidiver, en clair, de ne plus projeter « une image de moun fou », celle de «Sweet-Micky», a-t-il lui-même reconnu, au cas où il serait élu président. Il a dénoncé, en revanche, les politiciens «qui ont descendu leurs pantalons» (cette fois, au figuré) devant les 10 millions d’Haïtiens en faisant le cadet de leurs soucis les préoccupations majeures de la population. 

 

Pas question d’abandonner «Sweet-Micky»!

Si le candidat ne s’est lassé de répéter: «j’assume, j’ai été Sweet-Micky, j’ai créé Sweet-Micky , je me suis servi de Sweet-Micky et j’aime encore Sweet-Micky parce que c’est grâce à Sweet-Micky que la voix de Michel Martelly sonne fort aujourd’hui, donc vive Sweet-Micky!», il n’a pourtant pas réussi à dissimuler son agacement vis-à-vis des actes posés par ce même «Sweet-Micky». Contradiction flagrante!

Se rendant compte qu’il a vociféré en ondes, l’artiste devenu politicien s’est défendu d’être colérique ou de n’avoir pas fait preuve de sagesse. «Je ne me fâche pas. C’est de la passion que j’ai pour ce pays qui m’anime », a-t-il prétexté tout en poursuivant,  et nous le citons, avec la même condescendance: «il faut qu’il revienne au micro, appelez-moi Ismaël!».

À noter que, les responsables de cette station avaient par la suite condamné ce comportement du candidat de la plateforme «Repons peyizan». Ils ont unanimement critiqué le fait qu’il se soit comporté en «Michel Martelly», avec beaucoup de déférence envers les journalistes québécois, alors qu’il a servi du «Sweet-Micky» à la communauté.

 

 

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Un extrait audio de cette entrevue:

http://www.youtube.com/watch?v=4ICWiBYWnF8

 

PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com/Cr Google (À gauche, Michel Martelly, dans ses nouveaux habits de candidat à la présidence d’Haïti dans le cadre de l’élection du 28 novembre. À droite, le même homme dans ses oeuvres, s’exhibant en homosexuel sur la pochette d’un de ses albums)