Donald Cucioletta: «une élection n’est plus le synonyme de la démocratie»

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Le politologue québécois Donald Cucioletta se dit favorable à une modernisation de ce qu’on entend par la démocratie qui, à son avis, doit être réactualisée pour tenir compte des besoins des citoyens qui changent avec le temps.

 

Un processus obsolète 

Inisstant sur la nécessité de «réinventer la démocratie», le chercheur à la chaire de recherche Raoul Dandurand s’est longuement appesanti notamment sur les élections qui deviennent, selon lui, totalement obsolètes, alors que le processus électoral constitue pourtant l’épine dorsale de la démocratie au 21e siècle. 

«L’idée des élections comme seule notion comme seule définition de la démocratie est déjà dépassée. Ça ne veut pas dire qu’il faut évacuer les élections, il faut les garder, mais ça ne veut pas dire : une fois l’élection terminée, commence la démocratie», a nuancé le spécialiste d’origine italienne.

 

La démocratie au-delà de 24 heures

Le chargé de cours de l’UQÀM estime qu’«une élection, c’est seulement un moment précis où la voix du peuple est sentie, mais c’est un moment de 24 heures, c’est tout! Qu’est-ce qu’on fait après pendant les autres 24 heures qui vont durer 5 ans avant une autre élection.»

«Va-t-on attendre qu’on nous annonce à la télévision qu’il y aura une autre élection dans un mois pour faire valoir nos droits? Ça, ce n’est pas ça la démocratie, c’était peut-être valable au 18e au 19e une partie du 20e, mais ce n’est plus et ça ne devait plus être le cas pour le 21e siècle», a soutenu Cucioletta.

 

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PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com (Le chargé de cours et membre de la chaire de recherche Raoul Dandurand de l’UQÀM, Donald Cucioletta, intervenait lors de la «conférence populaire» de CPAM le 24 avril dernier au buffet Cristina à Montréal)